De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C'est une nouvelle tendance qui débarque en France, le survivalisme. Dans le Midi, Pierre, âgé de 30 ans, a tout préparé pour le "pire" à venir : "Nourriture lyophilisée, trousse de premiers secours, clé USB cryptée contenant des copies des documents administratifs…", raconte Midi-Libre.
Apparu en 1967, le terme "survivalisme" popularisé par l’architecte Don Stephens, est devenu au fil des ans un véritable mode de vie. "Le but du survivalisme est de survivre loin de son confort de civilisation", explique pour Planet, Bertrand Vidal, sociologue s’intéressant à ce sujet depuis 2012. Le but d’un survivaliste ? "Eviter le monde urbain en se retranchant de la civilisation". Et pour cause, "le survivaliste a une obsession qui est celle que la nature est bonne et que la civilisation est néfaste pour l’homme".
D’ailleurs il existe deux types de survivalistes selon le magazine de reportages Vice. Il y a les "preppers", apparus dans les années 2000, qui se préparent continuellement à la "guerre thermonucléaire, fin du monde, invasion extraterrestre" en faisant des stocks de boîtes de conserves et de munitions, et les autres, "les indépendantistes qui "prônent leur vie en totale autarcie" et "cultivent leur jardin", ajoute Bertrand Vidal.
Le spécialiste insiste sur le fait que le "bunker", souvent utilisé dans le jargon du survivalisme, n’est en fait qu’un "mythe" : "non seulement on n’en a pas tous dans son jardin mais aussi, les survivalistes appellent plutôt ça une base autonome rurale. C’est un lieu où l’on va être à l’abri des catastrophes, et surtout loin de la civilisation. On a des stocks, des conserves... Les bunkers sont plus chez les américains et les suisses", précise-t-il.
A lire aussi: Comment des ''vampires'' terrorisent un village
Une tendance qui prend de l'ampleur
Si le survivaliste à désormais de multiples sources d’information, autrefois, il n’avait "que sa bite et son couteau", explique le sociologue. "Aujourd’hui, le survivalisme a changé. Pour survivre, l’homme se documente. On se prépare au pire en consultant des ouvrages, en regardant des vidéos sur Youtube, en rejoignant des réseaux sur Facebook, et même en suivant des stages de survies comme on peut le constater dans le midi".
Au-délà d'être un mode de vie ou une façon de voir l'avenir, "le survivalisme est surtout un fantasme dans le sens où on se prépare à une éventuelle catastrophe sans même savoir si elle va se produire. D’abord on s’informe, et après on joue à la fin du monde", insiste Betrand Vidal.
Pour faire face au pire, même le site du gouvernement a préparé une page spéciale. Il y est indiqué comment anticiper une situation d’urgence et préparer un kit d’urgence face à n’importe quelle situation. Le sociologue ajoute d'ailleurs : "Aujourd’hui, les stages de survie correspondent à un exutoire. On se prépare toujours au pire, mais est-ce que l’on est réellement prêt ?".