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Surnommé le "gendarme de la télé", le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) veille à ce que le contenu diffusé à la télévision respecte bien certaines règles. Conseiller au CSA, Jean-François Mary nous dévoile lesquelles. 

"Vous savez ce qu'on dit à une femme qui a déjà les deux yeux au beurre noir ? On ne lui dit plus rien, on vient déjà de lui expliquer deux fois !". Cette blague faite par Tex pendant l'émission "C'est que de la télé" le 30 novembre dernier lui a valu d'être viré de son émission Les Z'Amours sur France 2.  Alertée par cette blague sur les violences faites aux femmes, la ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a même annoncé avoir adressé "un signalement au CSA". 

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel agit en effet comme un gendarme de la télévision. C'est lui qui, à son initiative ou sollicité par des téléspectateurs, peut pointer une séquence télé douteuse et même ensuite sanctionner son auteur. Blagues sexistes, propos racistes, agressions physiques ou verbales sont ainsi dans son viseur. En juillet dernier, C8, la chaîne qui diffuse l'émission "Touche pas à mon poste" du célèbre Cyril Hanouna, a ainsi été condamnée par le CSA à verser trois millions d'euros d'amende après que l'animateur a fait en direct un canular homophobe. Une "blague" de mauvais goût qui avait alors été signalée par quelques 47 000 plaintes adressées au Conseil. 

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"C’est la loi du 4 août 2014 (…) qui nous a donné de nouvelles compétences pour veiller au respect des droits des femmes"

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Il semble loin le temps où, aux heures de grande écoute, les humoristes s'envoyaient des noms d'oiseaux à tout-va à la télévision et où des femmes en tenue très légère s'exhibaient dans le "Collaro Show" d'Antenne 2. "C’est la loi du 4 août 2014 sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes qui nous a donné de nouvelles compétences pour veiller au respect des droits des femmes et à la juste représentation des femmes dans les médias", nous explique Jean-François Mary, conseillé au CSA. Insistant sur le fait que le Conseil n'est "pas un organe de censure", il ajoute qu'il veille surtout "au respect de la liberté de communication" : "Les éditeurs de chaînes et radios bénéficient de la liberté éditoriale et ont pleinement le choix de leur programmation", insiste-il. Le CSA agit donc en aval de la diffusion des programmes : "il sanctionne l’émission a posteriori et n’intervient jamais avant la diffusion d’une émission". 

Au total, le régulateur de l’audiovisuel "traite près de 1 000 dossiers par an", nous indique Jean-François Mary qui précise que "seule une trentaine donne lieu à une intervention qui, pour la plupart du temps, est un avertissement (lettre de rappel, mise en garde, mise en demeure), rarement une sanction (pécuniaire le plus souvent). Il s’agit souvent de respect de l’image des personnes qui apparaissent à l’antenne".