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Les pièces d'un et de deux centimes pourraient bientôt disparaître. C’est l’une des propositions faites ce mercredi 29 janvier 2020 par Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne, en poste depuis le mois de juillet 2019, souhaite établir de nouvelles dispositions dans l’Union européenne.
"La nouvelle présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, souhaite retirer de la circulation les pièces de un et deux cents", révèle, le Süddeutsche Zeitung dans ses colonnes, ce lundi 27 janvier 2020. "L'idée controversée se trouve au point 43 de la liste des initiatives visant à réduire la bureaucratie" précise le journal Allemand.
La suppression des petites pièces devrait permettre d’économiser beaucoup d’argents sur les coûts de fabrication et de transport. Ursula von der Leyen envisagerait alors d’arrondir tous les prix à cinq centimes pour pallier à cette disparition.
Un projet qui divise
Cette proposition ne fait cependant pas l'unanimité. L’Allemagne se montre particulièrement réticente à cette disposition. En effet, toujours selon le Süddeutsche Zeitung, la CSU (Union chrétienne-sociale en Bavière) serait loin d’être favorable à cette suppression et estime que cette étape ne doit pas être une "entrée dans la sortie de la trésorerie". "Ce que la Commission prévoit sous le nom inoffensif de 'règles d'arrondi uniformes' doit sonner toutes les sonnettes d'alarme", ajoute l'eurodéputé CSU Markus Ferber, visiblement inquiet qu'une telle disposition puisse passer.
Déjà en place dans certains pays
Le projet, dans les tuyaux depuis 2018, n’est donc pas encore certain de voir le jour même si plusieurs pays de l’Union européenne ont déjà dit stop à l’utilisation des pièces d'un et de deux centimes. Selon Capital, la Belgique a déjà arrondi tous ses prix aux cinq centimes les plus proches depuis maintenant plusieurs semaines et l’Italie n’utilise plus ces pièces depuis 2018.
La mesure est effectivement plutôt appréciée et devrait être bien accueillie par les Européens. Selon un sondage publié par la Commission européenne en 2018, 64% d’entre eux seraient favorable à la disparition de nos plus petites pièces.
Des pièces qui coûtent cher
La raison principale de cette initiative est avant tout économique. Ces pièces sont très chères à produire ainsi qu’à acheminer à travers l’Europe. Ainsi, d’après France Info, le coût de production d'une pièce de un centime revient à 1,65 euros contre à peine 1,94 euros pour celles de deux euros. Par ailleurs, étant peu utilisées, elles représentent une masse monétaire morte, qui ne circule pas sur le marché, et doivent donc être fabriquées en grande quantité.
Un rapport de 2013 sur le sujet estimait que les pièces de un et deux centimes avaient à elles seules coûté pas moins de 1,4 milliard d’euros à l'Union européenne depuis 2002. Pour toutes ses raisons, les probabilités sont donc grandes de voir nos "pièces jaunes" disparaître de la circulation.