Quand la Vache qui rit était une invention pour se moquer des Allemands© La Maison de La Vache qui rithttps://www.ultimedia.com/default/index/videogeneric/id/fzlvrs/showtitle/1/viewnc/1/mdtk/01210421/zone/1Service de presse
La petite histoire de la grande – Le 16 avril dernier, la marque de fromage Vache qui rit a fêté ses 100 ans. Savez-vous d'où est tiré ce nom humoristique ? Cette idée de Léon Bel lui est venue dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Flashback.
Sommaire

La Vache qui rit, petits et grands l’adorent. Son logo, son goût inimitable et ses publicités télévisuelles cultes font le succès de ce fromage fondu depuis 100 ans, en France, mais aussi à l’étranger. Car oui, La Vache qui rit, aujourd’hui vendu dans 120 pays, est née il y a un siècle, le 16 avril 1921. La marque de fromage cache néanmoins de nombreux mystères. À commencer par son histoire sociale.

La Vache qui rit : une aventure familiale et une recette unique

Comme le détaille le site de La maison de La Vache qui rit, l'affaire débute à Orgelet dans le Jura avec Jules Bel, maître-affineur de 23 ans, en 1 865. À l’époque, "il achetait des meules "blanches" de gruyères et autres fromages à pâte dure aux coopératives appelées "fruitières" pour les faire vieillir", peut-on lire sur la plateforme.

En 1897, après 22 ans de dur labeur, il décide de confier son affaire à ses deux fils, Henri et Léon, alors âgés de 29 et 19 ans respectivement. La maison change alors de nom en devenant "Bel Frères" et s’installe à Lons-le-Saunier près de la ligne de chemin de fer et des salines de Montmorot.

La recette, composée de beurre et lait fondus à 140 degrés est coulée dans des triangles d’aluminium à une température de 72%, qui sont ensuite placés dans une boîte ronde. Si La Vache qui rit était en premier lieu basé sur d’excédents de Comté, avec le temps, des restes d’Emmental, de Gouda, de Cheddar ont été utilisés.

Vidéo du jour

Henri quitte l’entreprise en 1908. Léon renomme ainsi une seconde fois la société : la "Léon Bel, Gruyère en gros".

C’est alors que Léon Bel, mobilisé à 36 ans et affecté aux escadrons du "Train", au "Ravitaillement en Viande Fraîche" a une idée géniale dans les tranchées de la Première guerre mondiale…

Histoire de la Vache qui rit : un nom humoristique anti-Allemands

Alors que Léon convoyait la viande vers les soldats du front à bord d’autobus de la Ville de Paris réquisitionnés pour l’occasion, les soldats ont commencé "à dessiner sur les véhicules des "insignes", souvent humoristiques, permettant d’identifier les différentes unités", note La maison de la Vache qui rit. Le commandant du RVF B70, a donc écrit à Benjamin Rabier, un illustrateur renommé, pour qu'il dessine la leur. Ce dernier lui a renvoyé l’image d’un bœuf souriant, "qu’un poilu irrévérencieux eut l’idée de baptiser "La Wachkyrie", en référence aux Walkyries si chères aux Allemands…", note la Maison de La Vache qui Rit.

Ce dessin a semble-t-il donné bien des idées à Léon...

Naissance de la première Vache qui rit : féminiser la vache "pour faire de bons fromages"

Léon Bel, de retour à Lons, reprend les rênes de l’entreprise familiale en 1919 et dépose la marque La Vache qui rit en 1921. Il s’inspire de l’insigne du RVF B70 pour représenter une vache en pied avec une expression hilare. Cherchant à faire évoluer l’image de son fromage fondu en lequel il pressent un grand succès dans le monde d’après-guerre, il décide en 1923 d’utiliser le dessin de Benjamin Rabier, pour lui conférer l’aspect humain et sympathique qui lui manquait. C’est la naissance de son image de marque.

Si l’idée de teinter en rouge la tête de vache vient de lui, c’est grâce aux conseils de sa femme, Anne-Marie, que l’animal se voit parer de boucles d’oreilles en forme de boîte de Vache qui rit. Elle y voit une façon de féminiser cette vache "qui donne son lait pour faire de bons fromages".

Le succès est fulgurant. Dès la première année, 12 000 boîtes se vendent chaque jour.