Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
"Une belle personne". C'est ainsi que de nombreux élèves et collègues et proches se souviennent de Dominique Bernard, professeur fauché par la barbarie islamiste vendredi 13 octobre, dans l'établissement scolaire d'Arras où il enseignait. Ce jeudi matin se sont tenues en la cathédrale d'Arras des funérailles dignes et sobres pour ce professeur, mari et père de trois enfants. Un souhait de la famille, qui souhaitait se reccueillir dans le calme. Emmanuel Macron, présent aux funérailles avec Brigitte Macron et Gabriel Attal malgré une alerte à la bombe sur le tarmac de l'aéroport de Lille où se trouve son avion, a rencontré la famille du défunt mais n'a pas pris la parole. Il est resté "en retrait parce que c'est un souhait aussi de respecter la volonté de la famille", détaille le maire d'Arras Frédéric Leturque sur franceinfo. Devant la cathédrale, une foule cachée sous les parapluies était venue rendre un dernier hommage à la victime. Une minute de silence a été observée un peu partout en France.
"Nous nous aimions"
Mgr Olivier Leborgne, qui a officié durant la cérémonie religieuse, est revenu sur la violence des évènements qui ont couté la vie à Dominique Bernard. "Nous sommes dépouillés devant l'odieux et l'inacceptable", a-t-il déploré. "Nous sommes tous abasourdis. Quand s'arrêtera donc la violence et la folie du monde ? (…) La haine qui répond à la haine, la violence qui répond à la violence ce n'est toujours que plus de haine et de violence." La femme du défunt a décrit un homme "sensible et discret", qui se tenait loin des foules, de l'informatique et des cérémonies. Il "n'aimait pas le bruit et la fureur du monde. Il aimait profondément ses filles, sa mère et sa sœur. Nous nous aimions".
Collègues et élèves ont salué un professeur "passionné", humain et captivant. "Il était difficile de ne pas s'approcher, de ne pas t'écouter, se laisser ravir par un conseil de lecture, une anecdote, un rien", a raconté une ancienne collègue. Un ancien élève décrit lui à l'AFP "un prof vraiment sociable, relax, toujours à l'écoute des élèves quand il y avait des problèmes. Une belle personne". A ses côté, un jeune fait le portrait d'un professeur "gentil, passionné, [qui] aimait nous faire découvrir la littérature". "Il avait toujours des petites choses en plus à nous dire sur les auteurs qu'il nous présentait". Alors que la cérémonie prenait fin, l'alerte à la bombe lancée plus tôt à l'aéroport de Lille a été levée. Un court répit dans "la fureur du monde".