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De troublants petits-déjeuners. Dans l'Hérault, une trentenaire diabétique, malvoyante et handicapée à 100% a été victime d'empoisonnement. Son auxiliaire de vie lui servait des tartines de confiture goût Lexomil !
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Pour "être tranquille", une auxiliaire de vie empoisonnait sa patiente handicapée : littéralement assommée par les médicaments

Une "saveur de maltraitance" en guise de petit déjeuner.

Cette trentenaire souffrant d’une maladie dégénérative, diabétique, malvoyante et handicapée, n’aurait jamais soupçonné consommer cette dangereuse mixture. C’est avec stupeur qu’une de ses amis, venue lui rendre visite à son domicile de Castelnau-le-Lez dans l'Hérault, a découvert les faits, en 2017.

En souhaitant réchauffer une tasse de café dans le micro-ondes, elle est tombée sur une inquiétante préparation : huit comprimés de Lexomil, un puissant anxiolytique, étaient déposés sur une tartine de confiture, rapporte le quotidien régional Midi-Libre.

Les gendarmes ont alors été immédiatement avertis.

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Pour "être tranquille", une auxiliaire de vie empoisonnait sa patiente handicapée : aggravation de la maladie

Très vite, les soupçons se portent sur l’auxiliaire de vie en charge de la patiente. Après analyse capillaire de la jeune femme malade, qui avait dû par ailleurs être hospitalisée dans un état préoccupant à l’automne 2017, les résultats sont alarmants : la présence de molécules est significative d’une absorption massive du médicament.

Selon les informations de Midi Libre, l’expertise médicale confirme que l’intoxication a aggravé le "tableau neurologique" de la Juvignacoise, et donc de son état général.

La suspecte, qui a été mise à pied au début de l'enquête, a également reconnu les faits.

Pour "être tranquille", une auxiliaire de vie empoisonnait sa patiente handicapée : abus de faiblesse

Jugée ce 13 mercredi 13 février, l’auxiliaire de vie a tenté de se justifier : "Je voulais être tranquille", rapporte le parquet. En larmes devant la Cour qui reste de marbre, elle dévoile : "Depuis quelques temps, j’ai envie de mettre fin à mes jours."

Mais les antécédents judiciaires de la suspecte placée sous contrôle judiciaire, ne joue pas en sa faveur.

Carole Daux, la présidente de l’audience rappelle en effet que l’Héraultaise a déjà été condamnée pour avoir volé des chèques à une personne vulnérable. "Entre voler une personne et la tuer à petit feu", il y a une différence monstre. "Les faits ont été répétés, tout est fait délibérément ", souligne la présidente.

Pour se défendre, la prévenue, mère de trois enfants, assure : "je ne voulais pas la tuer, je n’ai pas réfléchi."

Pour "être tranquille", une auxiliaire de vie empoisonnait sa patiente handicapée : 3 ans de prison

Jugée responsable.

Pour le parquet, les arguments annoncés sont irrecevables. "La victime a engagé une auxiliaire de vie, pas une auxiliaire de mort, c’est l’image qui vient à l’esprit. Heureusement que son amie a eu la riche idée d’aller se faire un café et de découvrir la fameuse tartine. Si elle n’était pas venue, que serait-il advenu, la question nous hante."

Reconnue coupable des faits, la prévenue a été condamnée à trois ans de détention avec mandat de dépôt. Elle écope également d’une interdiction d’exercer aux côtés de personnes vulnérables pendant 5 ans. Le quotidien régional précise également que le tribunal a prononcé le renvoi sur intérêts civils à une date ultérieure.