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Ils arborent un gilet fluorescent mais leur identité reste nébuleuse... Découvrez qui se cache derrière la mobilisation des "gilets jaunes". 
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"Gilets jaunes" : comment est né le collectif ? 

Un gilet jaune fluorescent à bandes réflichissantes en guise d'étendard. Autoproclamé les "gilets jaunes", le mouvement devrait se déployer ce samedi 17 novembre 2018. Près de 1 500 manifestations et blocages dans des stations-services, péages et autoroutes sont attendus en réponse à la hausse des prix des carburants. Si Jacline Mouraud, qui est à l'origine d'une vidéo vue des millions de fois et dans laquelle elle appelle à la mobilisation, est considérée comme la porte-parole du mouvement, il n'en est rien. Planet fait le point sur qui se cache vraiment derrière ce mouvement qui promet d'immobiliser la France, et qui s'étendra jusqu'à la Belgique.

En réalité, bien avant Jacline Mouraud, le collectif citoyen des "gilets jaunes" prend racine dans une simple pétition contre la hausse des prix des carburants lançée par Priscillia Ludowsky sur le site Change.org... En mai dernier ! Si elle comptabilise désormais plus de 859 000 signatures, la pétition est restée discrète pendant un bon moment.

En effet, il faudra attendre que la vidéo postée par Jacline Mouraud fasse le buzz et que cette Bretonne fasse le tour des plateaux télés. Entre temps, d'autres Français, restés plus discrets, laissent entendre leurs voix, comme Anthony Joubert et de Frank Buhler. Coups de geules, chanson... Chacun appelle à la mobilisation à sa manière et dit son ras-le-bol sur Facebook ou Youtube, dès le mois d'octobre. 

Dans un premier temps, le collectif des "gilets jaunes" naît et rassemble sur des automobilistes en colère, mais le mouvement s'ouvre plus largement sur le pouvoir d'achat et la cherté de la vie en général. 

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Depuis l'émergence de cette nébuleuse, les policier ont finalement pu identifier de véritables chefs de file à l'origine de l'appel à la mobilisation de ce 17 novembre 2018. 

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"Gilets jaunes" : qui sont les 8 personnes à la tête du mouvement ? 

Les services de renseignements ont récemment réussi à remonter jusqu'aux personnes à l'origine de l'appel à mobilisation de ce samedi 17 novembre 2018. Selon leurs informations, il s'agirait de huit franciliens, âgés de 27 à 35 ans. Ce sont eux qui auraient ouvert la marche de la mobilisation, en postant un appel le 10 octobre 2018 sur Facebook.

Ce sont cinq hommes et trois femmes qui n'ont aucune appartenance politique et dont les profils sont qualifiés de "neutres" par les renseignements, comme l'indique RTL. Ce ne sont pas des personnes violentes ou connues des forces de police. D'après les informations collectées par les services du Ministère de l'Intérieur, ces huit individus ont néanmoins un point commun.

En effet, il semblerait qu'ils aient une passion commune pour la moto, la Fédération des motards en colère étant proche d'eux. D'ailleurs, cette association compte se rallier à la cause des "gilets jaunes" ce samedi, dans le Lot-et-Garonne, selon Sud-Ouest

"Gilets jaunes" : un mouvement qui met tout le monde d'accord (ou presque) 

Devant l'ampleur qu'a pris la vague des "gilets jaunes", plusieurs personnalités politiques se sont empressées de se rallier à cette cause citoyenne. C'est le cas de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), de Marine Le Pen (Rassemblement national), de Florian Philippot (Les Patriotes) ou encore de Laurent Wauquiez (Les Républicains) qui ont tous salués cette mobilisation.

Le collectif se définit clairement comme "apolitique", mais il pourra compter sur le soutien et la présence de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), de François Ruffin (France Insoumise) et de Louis Alliot (Rassemblement National). Ils ont, en effet, fait savoir qu'ils feront aussi barrage ce samedi, aux côtés des Français et aboreront un gilet jaune pour l'occasion. 

"Il y a beaucoup de propagande du gouvernement pour montrer du doigt des Français qui veulent simplement se faire entendre. Je ne cautionne pas la violence, je cautionne l'entrée en résistance contre un pouvoir qui ne les écoute pas", a expliqué sur France 2, Nicolas Dupont-Aignan ce vendredi 16 novembre 2018. 

En revanche, certains partis sont divisés, dont le Parti socialiste. Le Premier Secrétaire, Olivier Faure, a dit qu'il ira "à la rencontre des Français qui défendront leur pouvoir d'achat, mais pas question de récupérer le mouvement". Ségolène Royal, elle, assure comprendre "la grogne parce que c'est un prélèvement insupportable sur le pouvoir d'achat" sans appeler au blocage. 

"J'ai vu le FN récupérer tout ça, nous on ne fera pas les poches électorales des citoyens", a déclaré Benoît Hamon, à la tête du mouvement Génération-s, d'après Le Figaro. Il ne prendra pas part à la mobilisation.

Concernant les perturbations attendues ce samedi 17 novembre, près de 52 000 personnes ont répondu à l'appel sur Facebook, mais il est impossible de connaître à l'avance l'ampleur que prendra cet évènement. En Normandie, des magasins E. Leclerc seront fermés "afin d'assurer la sécurité des clients", souligne Le Figaro. D'après un sondage, 72% de la population dit soutenir le combat des "gilets jaunes".