De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le jeudi 30 mars 2023, Emmanuel Macron se rendait dans les Hautes-Alpes pour présenter le "plan eau" du gouvernement. En effet, face aux épisodes de sécheresse en été, puis en hiver, les réserves d’eau potable sont très basses. Le site d’Info Sécheresse relevait le mois dernier un niveau très bas des nappes phréatiques dans de nombreux départements. Près de 39 départements étaient concernés au 6 mars 2023. Au 3 avril 2023, 29 sont toujours à un niveau très faible. Les nombreuses intempéries au mois de mars ont permis de palier ce niveau d’eau potable pour certaines régions.
Pour d’autres, le risque de pénuries d’eau cet été avait déjà entraîné la mise en place de restrictions. En effet, le 6 mars dernier, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, et la Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires chargée de l'Ecologie , Bérangère Couillard rencontraient les préfets pour annoncer des restrictions partielles dans six départements. Parmi eux, les Pyrénées-Orientales ou encore l’Ain. Le ministre annonçait alors déjà la possibilité d’une généralisation de ces mesures.
Le deuxième acte du plan sobriété
Ainsi, lors de ce déplacement à Savines-le-Lac dans les Hautes-Alpes, Emmanuel Macron annonçait les 53 mesures de son plan eau pour éviter de futures pénuries d’eau cet été. Parmi elles, le lancement d’un "Ecowatt de l’eau" et une prévision de 10% d’économies d’eau d’ici 2030, comme le rapporte Ouest-France. Une semaine après, c’est au tour de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, de présenter le plan de sobriété énergétique, deuxième volet du plan sobriété énergétique dont le premier a été présenté en octobre dernier.
En effet, le 6 octobre 2022, Elisabeth Borne présentait le plan de sobriété énergétique, retransmis sur le site du gouvernement. L’objectif était d’anticiper les pénuries d’énergie, notamment l’électricité ou le gaz. L’invasion de l’Ukraine par la Russie était une des raisons de ce plan de sobriété. Quelques mois plus tard, de nouvelles mesures sont donc présentées aux entreprises pour réduire la consommation d’énergie. Cinq mesures phares sont y sont annoncées.
Le plan de sobriété énergétique : un objectif de réduction d’énergie
Ce lundi 3 avril, Agnès Pannier-Runacher réunissait ainsi près de soixante entreprises les plus importantes à l’hôtel de Roquelaure dans le VIIe arrondissement, comme le précise Le Parisien. L’objectif était de pousser les entreprises à poursuivre leurs efforts. Comme l’indique le ministère de la Transition énergétique, la ministre a commencé par féliciter les entreprises pour les mesures déjà mises en place mais a souligné la nécessité de les intensifier.
Ainsi, la ministre a rappelé qu’il faut "parvenir à une réduction de 40% de notre consommation d’énergie à l’horizon 2050 et atteindre nos objectifs climatiques". Elle rappelle notamment l’accomplissement de la baisse de 10% qui avait été fixée en octobre 2022. "Mais il ne faut pas baisser la garde", précise-t-elle. "C’est un impératif climatique. Et c’est à ce titre que je demande aux entreprises d’aller plus loin encore", conclut-elle.
Des mesures pour un objectif à long terme
Ainsi, l’objectif est d’"ancrer la sobriété dans le temps". Le gouvernement souhaite alors fixer des objectifs définis en chiffres. Cela permettrait de constater l’évolution de la baisse de consommation d’énergie. Ces objectifs seraient alors validés par des institutions administratives, telles que le Conseil d’administration ou le Comité exécutif.
Ces derniers seront ensuite publiés sur internet ou une plateforme dédiée. Les mesures présentées ne seront donc pas les dernières et d’autres pourraient suivre dans les prochains mois ou les prochaines années. Mais, quelles sont les mesures concrètes qui pourraient vous concerner ?
Les trois mesures phares présentées
Une des mesures les plus importantes correspond à la limitation de la vitesse sur les autoroutes françaises. En effet, la ministre demande aux salariés de baisser leur vitesse et de rouler au maximum à 110 km/h sur l’autoroute. Elle concerne donc les salariés "pendant leur temps de travail et dans le cadre de leurs déplacements professionnels". Cette dernière leur permettrait de participer à l’effort collectif de baisse de la consommation d’énergie.
Cette mesure est déjà actée pour les agents de l’Etat. Elle rappelle également "l’importance de faire baisser les consommations de carburant, les seules n’ayant pas baissé en 2022 par rapport à 2021". Elle compte aussi sur la promotion d’autres moyens de transports comme le covoiturage, par exemple.
La place du télétravail et de la climatisation au bureau
"Bien organisé, le télétravail permet en effet de faire des économies d’énergie importantes", évoque-t-elle par la suite. La ministre avait commandé une étude sur les effets du télétravail sur la consommation énergétique. Une expérimentation de cinq mois a été mise en place en collaboration avec l’Ademe et l’Institut français pour la performance du bâtiment (IFPEB). Ce bilan aurait montré les bénéfices du télétravail sur la consommation d’énergie notamment lorsque ce dernier est organisé.
Dernier point abordé par la ministre : la climatisation ne peut être utilisée lorsqu’il fait moins de 26 degrés. Cette mesure était déjà appliquée pendant l’été 2022. Par ailleurs, Agnès Pannier-Runacher a demandé aux entreprises de contrôler leurs "dépenses énergétiques liées à la ventilation des bâtiments".