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Florence Porcel souhaite que "Patrick Poivre d'Arvor soit jugé pour ses actes". Dans un entretien au Parisien publié ce lundi 22 mars au soir, l'écrivaine de 37 ans revient sur ce jour de novembre 2004 où le journaliste lui aurait imposé un rapport sexuel non consenti. Après avoir assisté au JT de TF1 auquel l'ancien présentateur vedette l'avait invité pour leur première rencontre, il l'aurait emmené dans son bureau. "À un moment, il ferme la porte de son bureau et me dit : 'Comme ça, on sera plus tranquille'. Il me propose de l'alcool, je n'en bois pas, il m'offre du jus d'orange, se sert un verre également (...). Puis, sans crier gare, il se lève de son fauteuil, fait le tour du bureau, me prend par la main et m'embrasse, sans avertissement", se souvient Florence Porcel.
Elle explique avoir eu "un mouvement de recul". "Je panique totalement. Il ne dit rien. Sa seule réaction, c'est de me resserrer contre lui et d'enfoncer sa langue dans ma bouche. À partir de là, je ne maîtrise plus rien, je ne vois quoi faire. Je suis dans un état de sidération total. C'est comme si j'étais étrangère à la scène. Je subis", explique la jeune femme de 37 ans. Selon elle, il n'y avait aucun signe de sa part montrant qu'elle était consentante à un rapport sexuel. "Il n'y a eu aucun signe équivoque de ma part qui a pu laisser penser que je souhaitais cette relation", martèle l'auteure. Après ce qu'elle décrit comme un viol, Patrick Poivre d'Arvor lui aurait dit : "Est-ce que vous vous rendez compte que vous êtes devenue une femme ?" et demandé de garder le silence sur ce qu'il venait de se passer. "Une fois à l'extérieur, il m'a demandé de garder le secret sur ce qui s'est passé", révèle Florence Porcel.
"Cet homme m'a volé ma vie"
Pourtant quatre ans plus tard, elle retourne voir le présentateur du JT de TF1 et explique avoir cette fois eu avec lui "une relation consentie". Quand on lui demande pourquoi elle est revenue vers lui après une supposée première agression, l'écrivaine explique que c'était une "façon de reprendre la maîtrise des choses, le fil de (s)a vie". "Je ne savais pas que j'avais été victime de viol. Je ne suis sortie de ce déni qu'en 2018, grâce à une psychothérapie…", confie Florence Porcel. "Au fond de moi, je sens déjà un sentiment de colère et de malaise. Mais je préfère me dire que j'ai vécu une belle expérience, que je suis amoureuse", explique-t-elle.
"Cet homme m'a volé ma vie sentimentale, amoureuse, sexuelle. (...) Je veux qu'il arrête de faire des victimes. Et qu'il réponde de ses actes devant une cour d'assises", s'insurge également la jeune femme dans un entretien à Elle. Elle confie l'importance de sa plainte contre PPDA pour mettre fin à ces comportements. "C'est une démarche difficile que de s'engager dans un parcours judiciaire, mais c'est fondamental pour que ces comportements cessent", conclut Florence Porcel.