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Les blagues de Nicolas Canteloup valent chères. L’homme qui fait rire des milliers d’auditeurs quotidiennement sur les ondes d’Europe 1 est au cœur de nouvelles révélations de Mediapart. En cause, son énorme salaire dans un contexte de réduction des coûts pour le média et alors que la rédaction web s’est récemment mise en grève.
Nicolas Canteloup empoche un "montant mensuel forfaitaire et définitif de 150 755 euros HT". Une belle somme pour l’humoriste en poste depuis 2005 et dont le salaire a connu de jolies augmentation. Il est passé de 115 550 par mois pour la saison 2012-2013 à 135 000 en 2015-2016 avant une nouvelle hausse.
"On était en position de force, on aurait pu exiger encore plus, mais on n’a jamais mené ce combat-là. On a décidé de persévérer sur Europe 1", assure Jean-Marc Dumontet, l’agent de Nicolas Canteloup, ajoutant également : "Il fait 5 à 6 millions tous les soirs sur TF1, le matin c'est une valeur sûre d'Europe, surtout à un moment où la station est en perte de vitesse".
Avec ces plus de 150 000 euros, l’humoriste assure qu’il rémunère également deux ou trois auteurs qui travaillent pour lui.
Europe 1, une station en grave difficulté
Ce n’est pas tellement le salaire de Nicolas Canteloup qui interpelle que celui du contexte de la radio, comme le souligne effectivement Jean-Marc Dumontet. Lequel a d’ailleurs négocié pour lui-même une "facture mensuelle de commission d'agent d'un montant forfaitaire mensuel de 18 150 euros pendant dix mois".
Depuis quelques années, Europe 1, fait face à une chute d’audience conséquente. L'année dernière à la même époque Mediamétrie estime que la station avait perdu près de 500 000 auditeurs. Une diminution qui a forcément des effets sur les revenus publicitaires et pousse à faire des économies et à laquelle s'ajoute un jeu constant de chaises musicales en matière de ressources humaines.
Quant à l’autre humoriste de la station, Anne Roumanoff, elle serait payée aux alentours de 30 000 euros par mois. Enfin, pour obtenir les chiffres de Natacha Polony, éditorialiste payée 27 400 euros par mois, ou des animateurs payées 15 513 euros par mois, il aura fallu pour le savoir un passage aux prudhommes est une expertise demandée par les syndicats.
Le CHCST a par ailleurs saisi le procureur de Paris après que la station a déposé un recours contre une expertise sur les risques psychosociaux au sein de l’entreprise.