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Il était avec sa maîtresse le jour de sa mort. Curtis est le chien que promenait Elisa Pilarski le 16 novembre dans cette forêt de l’Aisne où son corps a été retrouvé. Un temps présenté comme un American Staffordshire, l’animal de deux ans serait en réalité issu d’un croisement entre un lévrier whippet et un Patterdale terrier. Curtis a été retrouvé par son maître non loin du corps de sa compagne et, depuis, les enquêteurs s’interrogent sur son implication dans le drame. Il se trouve depuis la fin du mois de novembre dans un refuge de Beauvais (Oise), où il a mordu une bénévole.
Mort d’Elisa Pilarski : Curtis a-t-il participé à des concours de chien mordant ?
S’il revient une nouvelle fois au cœur de l’enquête, c’est parce que la justice le soupçonne d’avoir participé à des concours de chien mordant. Selon les informations de BFMTV, également relayées par Le Point, Curtis aurait participé à des concours de chiens mordants aux Pays-Bas. Comme l’explique la chaîne télévisée, c’est une discipline sportive lors de laquelle les chiens doivent se soumettre à des exercices de sauts, d’obéissance mais aussi de mordant. Selon l’entourage du couple, le chien n’a pas participé à de telles compétitions aux Pays-Bas, mais aurait tout de même été présent en Belgique pour des concours de sauts en longueur et en hauteur. Cités par BFMTV, des proches de Christophe Ellul expliquent que Curtis a pu être amené à mordre un "boudin" qui servait de "récompense" lors des compétitions, "pour jouer".
Depuis le drame survenu le 16 novembre, Curtis aurait mordu à trois reprises : une première fois son maître, puis une bénévole du refuge mais aussi un proche de Christophe Ellul, explique BFMTV. Selon la chaîne télévisée, "juste après la découverte du corps d’Elisa, un membre de la famille est chargé de garder le chien, pendant que Christophe Ellul est entendu à la gendarmerie". Devant un comportementaliste canin, le chien aurait mordu sa laisse puis la veste de ce proche chargé de s’occuper de lui. Dans le rapport cité par BFMTV, le spécialiste aurait écrit : "Ca a pu commencer comme ça", faisant référence à l'attaque dont a été victime la jeune femme. Un élément qui n’a pas été prouvé par l’enquête, les forces de l’ordre n’ayant, pour l’heure, privilégié aucune piste. Désormais, les enquêteurs s’interrogeraient également sur l’origine d’une morsure d’Elisa Pilarski, qui serait survenue quelques mois seulement avant sa mort.
Mort d’Elisa Pilarski : une morsure étrange ?
Selon les informations de BFMTV, Elisa Pilarski aurait été mordue par l’un des chiens du couple en juillet 2019. Un collègue de Christophe Ellul aurait en effet expliqué aux policiers avoir vu une photo de la main blessée d’Elisa Pilarski sur son téléphone. D’après lui, la blessure aurait mesuré près de quatre centimètres mais il ne sait pas quel chien en serait à l’origine.
Christophe Ellul a rejeté en bloc ces accusations, affirmant que sa compagne avait été attaquée par un chat, non pas en juillet 2019 mais au mois de mai. Une blessure pour laquelle elle avait dû se rendre à l’hôpital, victime d’une infection. Sur sa page Facebook, le compagnon d’Elisa Pilarski a partagé la copie d’un justificatif de son passage à l’hôpital "car oui il faut passer sa vie à se justifier, c’est fatigant", écrit-il. "Oui il y a bien eu une morsure le 16 mai 2019. Mais c’était un chat qui a mordu Elisa. Je l’ai emmenée en consultation aux urgences et elle a dû être hospitalisée le lendemain pour deux jours car la morsure s’est infectée". Dans son message, il prend une nouvelle fois la défense de son chien et donne des nouvelles inquiétantes.
Mort d’Elisa Pilarski : "Curtis est en train de pourrir dans un box"
Christophe Ellul défend son chien Curtis depuis le début de l’affaire. Si son implication a très vite été évoquée, le compagnon d’Elisa Pilarski affirme que c’est impossible. Depuis plusieurs mois, il se bat pour que l’animal soit transféré de la fourrière de Beauvais vers un centre qui prend en charge les animaux traumatisés. Dans son message posté sur Facebook jeudi 20 février, il donne des nouvelles inquiétantes de Curtis : "Il est en train de pourrir dans un box, seul, dans une structure absolument pas adaptée, c’est le cauchemar". "Ils vont le rendre fou, tous les experts canins sont d’accord avec cela. Sa sécurité est en danger, il n’a pas été pris en charge correctement dès le départ", ajoute Christophe Ellul.
D’après lui, les bénévoles du refuge ont appris l’identité de Curtis quatre jours après son arrivée. "S’il avait été pris en charge correctement, il n’y aurait jamais eu de morsure sur cette bénévole", ajoute-t-il. Il affirme ne pas avoir le droit de voir son chien. "Vous attendez quoi, qu’il devienne fou ? Je ne vais plus rester dans le silence, nous allons nous battre jusqu’à son transfert", conclut-il sur Facebook.