De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le flou demeure autour de la mort d’Elisa Pilarski. Quatre mois après le décès de la jeune femme, on ne sait toujours pas quels animaux sont impliqués, ni dans quelles circonstances. Le 16 novembre dernier, elle promenait son chien Curtis dans une forêt de l’Aisne, en début d’après-midi. Elle a appelé son compagnon peu après 13h15 pour lui signaler qu’elle était en présence de "chiens menaçants" et qu’elle était attaquée aux bras, ainsi qu’aux jambes. Selon les conclusions de l’autopsie, le décès d’Elisa Pilarski "a pour origine une hémorragie consécutive à plusieurs morsures aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête".
Elisa Pilarski : le fait d’un ou plusieurs chiens ?
Après trois mois de silence, le procureur de la République de Soissons a publié un communiqué pour donner de nouveaux éléments sur l’affaire. Il écrit notamment : "Le rapport d’autopsie a confirmé que le décès de Madame Pilarski était survenu suite à un choc hémorragique consécutif à de multiples plaies, dont les caractéristiques suggéraient l’action d’un, ou plus probablement de plusieurs chiens au regard de la répartition des plaies, de leurs différences de morphologies et de leurs profondeurs, sans qu’il soit possible de dénombrer les animaux en raison des nombreuses morsures intriquées dans une même zone".
C’est justement sur ce point, le nombre de chiens, que repose une grande partie de l’enquête. Pour tenter de répondre à cette question, des prélèvements génétiques ont été réalisés sur une soixantaine de chiens, dont ceux qui participaient ce jour-là à une chasse à courre dans cette forêt de l’Aisne. Depuis, les défenseurs de cette pratique et les défenseurs de Curtis s’affrontent sur les réseaux sociaux. Le maître d’équipage, Sébastien van den Berghe, a été placé – à sa demande – sous le statut de témoin assisté, qui lui permet d’accéder au dossier d’instruction. Par le biais de son avocat, il affirme que les chiens ne peuvent pas être impliqués dans le décès de la jeune femme. Christophe Ellul, lui, défend son chien Curtis. Pourtant, l’avocat de Sébastien van den Berghe vient de faire une révélation intrigante…
Elisa Pilarski : "On peut avoir de grandes interrogations sur le contenu de cet appel"
Maître Alexandre Novion, qui défend Christophe Ellul, et Maître Guillaume Demarcq, qui représente Sébastien van den Berghe, ont, pour la première fois, pris part à un face à face sur le plateau de l’émission Crimes et faits divers, présentée par Jean-Marc Morandini. Une demi-heure de débat tendue, durant laquelle les deux avocats ont évoqué le dossier sans pouvoir en parler réellement à la télévision, puisqu’ils sont soumis au secret de l’instruction.
Mais Maître Demarcq, l’avocat de la chasse à courre, a fait une remarque étonnante. "Toute cette histoire est partie du fait qu’on a tenu pour acquis le contenu de la conversation entre Christophe et Elisa. Christophe dit : ‘Lorsqu’Elisa m’a appelée, elle m’a dit ça’. Et moi, ce que je soutiens aujourd’hui, c’est que ce n’est pas ce qu’elle a dit", a-t-il affirmé. Il a ajouté : "Je soutiens qu’au vu du dossier, on peut avoir de grandes interrogations sur le contenu de cet appel".
Des propos qui n’ont pas tardé à faire réagir Maître Alexandre Novion. Ce dernier a tenu à rappeler que Christophe Ellul "a perdu sa femme, son projet de vie, son enfant Enzo". Au moment du coup de téléphone de sa compagne, "Il est à 70 kilomètres, il est pisteur à Roissy, il fonce, il essaie de la joindre 38 fois après qu’elle lui ai dit : ‘Je suis attaquée par des chiens, il y en a qui me prend au bras, un qui prend à la jambe". Mais l'avocat de Sébastien van den Berghe a fait une autre révélation.
Elisa Pilarski : combien de temps a duré l’appel avec Christophe Ellul ?
La réponse de Maître Novion n'a pas convaincu Maître Demarcq, celui-ci lui demandant : "Combien de temps a duré cet appel ?". "Quelques instants", lui répond Maître Novion. "Vous consulterez le dossier", lui rétorque alors Maître Demarcq, avant de conclure : "On n’a pas la preuve du contenu, mais on a la preuve du début, on a la preuve de la fin. On a la preuve de la durée". C’est la première fois que l’avocat de la chasse à courre remet en cause le contenu de l’appel téléphonique passé par Christophe Ellul. Ce dernier soutient que Curtis – actuellement enfermé dans une fourrière – ne peut pas être à l’origine de la mort d’Elisa Pilarski. Il se bat désormais pour faire transférer son chien dans une structure pour animaux traumatisés. Pour l'heure, Curtis se trouve toujours dans une forêt de Beauvais (Oise), où il a été accueilli à la fin du mois de novembre.