De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Je dois payer pour les actes que j’ai commis", affirmait Jonathann Daval, meurtrier de son épouse Alexia, avant que ne soit rendu le verdict lors de son procès. Après de longs mois passés à nier ce qui, preuve après preuve, ressemblait de plus en plus à une évidence ; l’ancien informaticien avait finalement reconnu avoir tué sa compagne. Il a ensuite été condamné. Pour autant, il semblerait que cela ne suffise pas à indemniser les proches de la défunte aux côtés desquelles il a parfois défilé tandis que les forces de l’ordre cherchaient encore un coupable.
C’est pourquoi la justice devra bientôt trancher de nouveau, indique Le Parisien. Combien Jonathann Daval devra-t-il payer ? Combien coûtent les crimes dont il s’est rendu coupable ? Demeure également une question peut-être plus difficile que toutes les autres : comment estimer la valeur d’une vie humaine ? Il faudra répondre d’ici au 25 mai 2021, informe le quotidien local L’Est Républicain. La famille de la victime, semble-t-il, a d’ores et déjà une petite idée du montant qu’il faudrait avancer. C’est en tout cas ce qui ressort de l’audience relative aux intérêts civils, laquelle s’est déroulée le lundi 22 février 2021 à Vesoul (Haute-Saône, Bourgogne-Franche-Comté).
Combien "coûte" le meurtre d’un proche ?
La famille d’Alexia Daval demande trop, à en croire les avocats de la défense, Maître Spatafora et Maître Schwerdorffer. Beaucoup trop même, puisque les deux avocats plaidaient alors pour une réduction des dommages et intérêts dus aux parents de la victime "dans de très larges proportions", non sans les qualifier de "disproportionnés" et de "non justifiés". Et de pointer du doigt le nombre important de parties civiles, qu’ils estimaient alors "sans véritables liens" avec la défunte, rapportent nos confrères…
Mais de quelle genre de somme parle-t-on au juste ?
Meurtre d’Alexia Daval : combien ont demandé ses parents ?
Le couple Fouillot - le nom de jeune fille d’Alexia Daval - a en effet demandé beaucoup d’argent. Les avocats de la famille ne le nient pas. Pour autant, ils estiment le préjudice causé par Jonathann Daval beaucoup plus élevé. Il ne s’agit pas seulement du meurtre de leur fille - quand bien même c’est là le crime le plus atroce qu’il ait commis - mais aussi des mensonges à répétition qui ont rythmé le cours de l’enquête.
Leurs conseils parlent mêmes de "drames vécus à ,répétition par les parties civiles", énonçant coup sur coup "la disparition, la découverte du corps, les mensonges, les aveux partiels, l’accusation" ou "les liens fusionnels entre Alexia, sa mère et son père" ainsi que "la médiatisation de cette affaire".
Autant d’arguments selon eux pour justifier les 365 000 euros réclamés par les parents d’Alexia. S’ils la justice leur donne raison, ils devraient donc bénéficier chacun de 150 000 euros au titre du préjudice d’affection, de 60 000 euros pour avoir été "contraints" de vendre leur commerce, faute d’être encore en force de continuer leur activité, et 5 000 euros de frais d’obsèques, indique L’Est Républicain.
Cependant, les charges totales ne s’arrêteraient pas là. Les parties civiles, en effet, sont nombreuses.
Meurtre d’Alexia Daval : quid des autres parties civiles ?
D’autres parties civiles ont aussi réclamé d’importantes sommes, rappelle la rédaction de L’Est Républicain. Ainsi, le beau-frère d’Alexia et la sœur de cette dernière ont demandé à être indemnisés pour eux comme pour leurs enfants. Il en va de même pour les oncles et les tantes de la victime. Tant et si bien au total, c’est plus de 800 000 ans qu’il faudrait théoriquement verser, sous réserve que la justice tranche en leur faveur.
Dans le détail, la sœur et le beau-frère d’Alexia Daval ont demandé 230 000 euros. Ses tantes et ses oncles ont été plus modestes : ils requièrent de 15 000 à 25 000 euros.