Marie Trintignant : les mots très durs de Bertrand Cantat quelques jours après l’avoir tuéeAFP
Interrogé en 2003 par des juges lituaniens, Bertrand Cantat décrit les coups qui ont tué Marie Trintignant. Les images de cette audition sont diffusées pour la première fois.

Des propos terribles. Pour la première fois, un extrait vidéo de l’audition de Bertrand Cantat devant les juges de Vilnius (Lituanie) – quelques jours après le décès de sa compagne Marie Trintignant – va être diffusé.

Enquête exclusive, une émission de M6, dévoilera dimanche 24 novembre treize minutes de ces six heures de confrontation entre le chanteur de Noir Désir et la justice lituanienne. "J’ai la culpabilité profonde d’avoir tué la personne sans laquelle je suis incapable de vivre", déclare notamment Bertrand Cantat, dans des propos rapportés par Le Parisien. Mais pourtant, devant les magistrats, il n’hésite pas à se défendre des accusations portées à son encontre, affirmant que Marie Trintignant était "hystérique" ce soir du 26 juillet 2003.

"Elle est devenue très agressive et elle m’a frappé d’un coup de poing au visage. J’avais des traces partout. Ensuite, ça se passe dans la folie, la furie (…) Jusque-là, je ne l’ai pas touchée", affirme-t-il.

"Je suis rentré dans une colère noire, je lui ai mis des claques"

Bertrand Cantat était-il ivre au moment du drame ? Auprès des juges lituaniens, il affirme qu’ils avaient "bu beaucoup de vin et de vodka. Un litre chacun à peu près" avant de changer de version, affirmant qu’ils "n’étai[ent] pas saouls comme des cochons".

Vidéo du jour

À en croire le documentaire qui sera diffusé sur M6, la dispute serait partie d’un message envoyé par Marie Trintignant à son ancien compagnon Samuel Benchetrit, avec lequel elle a eu un fils, Jules. "Je suis rentré dans une colère noire, je lui ai mis des claques. J’ai donné de grandes claques, 4, 5 ou 6… Fort", explique le chanteur de Noir Désir, en sanglot. "Je me suis servi des deux faces, ça, ça, ça, ça et peut-être plus", ajoute-t-il.

Alors qu’un des juges lui demande s’il est "d’accord d’avoir commis un crime ?" il répond : "Le terme de crime, je le réfute totalement. C’était un accident". "On s’aimait trop", ajoute-t-il. Condamné à huit ans de prison en Lituanie pour coups mortels sur sa compagne, Bertrand Cantat a été transféré en France puis libéré en 2007, après avoir purgé plus de la moitié de sa peine.