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Elle doit quitter la maison qu’elle habite depuis plus de 50 ans
Cela fait 51 ans que Marie-Dominique Aubin occupe cette maison non loin de Caen. Aujourd’hui, elle doit la quitter. Cette mère de famille vit dans un petit village situé à la sortie de Putot-en-Bessin, sur la route de Bayeux. Son mari, Serge, était au service de l’équipement de la SNCF, indique Actu.fr. Ce spécialiste de l’entretien des voies, atteint de la maladie de Parkinson, est décédé en septembre 2018. Deux mois après le drame, la SNFC, propriétaire du logement, a sommé Marie-Dominique de quitter le logement dont elle bénéficiait grâce à l’emploi de son défunt mari.
"J’ai reçu un courrier de la SNCF m’informant que je devais quitter mon logement au 30 juin 2019. Je paie pourtant mon loyer tous les mois", confie la veuve.
La retraitée de 69 ans refuse d'abandonner sa maison. C’est ici, au numéro 70, que ses deux filles sont nées et ont grandi, comme ses petits-enfants par la suite. Par ailleurs, ce ne sont pas les 20 passages de trains quotidiens qui lui feront changer d’avis, même si la voie reliant Paris-Cherbourg se situe à trois mètres de sa fenêtre. Elle dit ne plus y prêter attention.
Elle doit quitter son logement : la SNCF venait de rénover la maison
Travaux d’isolation, remplacement des fenêtres, transformation des chambres et salle de bain, voici tous les travaux effectués par la SNCF dans la maison de Maire-Dominique il y a peu.
"Ils ont aussi refait à neuf l’appentis du jardin, dont un mur s’était écroulé. Cette expulsion, c’est comme si on m’enlevait mon père une deuxième fois", explique Gaëlle, la fille de Marie-Dominique.
Dans les années 1980, Serge et son épouse avaient même construit une extension, suivant l’agrandissement du foyer. La famille se retrouve maintenant dans l’incompréhension la plus totale, d’autant que Marie-Dominique ne trouve aucune explication. "Je reçois des courriers qui ne proviennent jamais de la même personne. Et ce n’est jamais la même raison qui est invoquée", explique la sexagénaire.
La SNCF a tout de même affirmé qu’elle prendrait en charge tous les frais financiers de cette locataire, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. L’organisme justifie cette décision par des travaux de rénovation. En effet, des experts auraient estimé que "le passage à niveau 70 était trop proche d’un poteau soutenant la caténaire, et de la caténaire elle-même".
Le domicile familial est en fait voué à la destruction. En attendant, Marie-Dominique a obtenu un prolongement du délai, elle a maintenant jusqu’à la fin 2019 pour rendre le logement.
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