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Le "manspreading" pointe du doigt un comportement fréquent de la part des hommes. Ces derniers, qui écartent les jambes dans les transports en commun, occupent plus de place que la largeur de leur siège et gênent alors leurs voisin(e)s. À New York et au Japon, des mesures ont été mises en place pour lutter contre ce comportement. Au mois de juin, la ville de Madrid a aussi décidé d'agir. Le groupe féministe "Mujeres en lucha" (femmes en lutte) a lancé une pétition qui a récolté 13 000 signatures. À la suite de quoi une vignette de sensibilisation qui montre un homme les jambes ouvertes a été placée dans les bus et rames de métro.
Une journaliste a été insultée pour avoir dénoncé le "manspreading"
En France, cette pratique est aussi répandue comme en témoignent des photos postées par plusieurs internautes sur les réseaux sociaux. Une journaliste de Médiapart, Lénaïg Bredoux, a publié mardi sur Twitter un cliché d'un homme les jambes écartées dans les transports. Et les réactions suite à ce post ont été très vives. Certains internautes ont estimé que leur attitude était tout à fait normale et d'autres n'ont pas hésité à insulter la journaliste. "J'hallucine. Je reçois des dizaines de messages d'insultes, des photos de cul, des injures", a-t-elle twitté.
Le "syndrome des couilles de cristal"
Pour Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d'Osez le féminisme, il faut prendre ce problème très au sérieux. "On laisse croire que ce sont des sujets anecdotiques alors qu'ils font en réalité partie de ce système patriarcal. Le sexisme, ce n'est pas que les viols ou les féminicides, c'est aussi cette violence, ces clichés et ces discriminations ordinaires. Et ce n'est pas parce que c'est ordinaire que c'est acceptable", a-t-elle déclaré à BFMtv. L'association qui qualifie cette habitude de "syndrome des couilles de cristal" appelle les utilisateurs à dénoncer à la RATP ce comportement.
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La région et le Syndicat des transports d'Île-de-France ne semblent pas vouloir prendre de mesures pour le moment. C'est en réponse à l'association que la RATP a publié le tweet suivant : "Le 'manspreading' n'a pas suscité le besoin d'une campagne spécifique. Pas de plaintes significatives", a assuré le service du réseau de transports parisiens.