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Le terrible incendie qui a fait 10 morts et plus de 30 blessés dans la nuit de lundi à mardi à Paris, est survenu dans la rue Erlanger. Une artère de la capitale frappée par plusieurs drames.
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Drame de la rue Erlanger : l’incendie a fait 10 morts

Dix morts et 37 blessées, c’est le bilan terrible de l’incendie qui s’est déclaré dans un bâtiment de la rue Erlanger, à Paris, dans la nuit de lundi à mardi. Après un départ de feu aux alentours d’une heure du matin, il aura fallu près de cinq heures aux pompiers pour en venir à bout, dans des conditions de travail extrêmement dangereuses. Certains sont allés chercher des habitants en grimpant la façade à mains nues, faute de pouvoir installer des échelles en toute sécurité; relaient plusieurs médias. Certains rescapés racontent également avoir enjambé des balcons et escaladé des corniches pour se mettre en lieu sûr.

L’arrêté municipale interdisant l’accès à l’immeuble a été posté sur le site de la mairie de Paris et rend compte d’un sinistre glaçant : "Le feu s’est propagé dans les parties communes de l’ensemble des étages, les étages supérieurs (6e, 7e et 8e sont les plus touchés). Les planchers et cloisons sont calcinés, les faux-plafonds dans les circulations sont effondrés, les planchers sont inondés par les eaux d'extinction". Des recherches sont également en cours afin de pouvoir établir un bilan définitif.

Sur le plan juridique une enquête a été ouverte et s’oriente clairement vers la piste criminelle, une femme ayant été notamment placée en garde à vue. Souffrant de problèmes psychiatriques et ayant été hospitalisée plusieurs fois, elle avait par ailleurs menacé de mettre le feu après une querelle de voisinage dans la soirée. Si ce drame rappelle l’explosion rue de Trévise dans le 9è arrondissement de la capitale il y a quelques semaines, il vient surtout s’ajouter aux nombreux événements terribles survenus dans la rue Erlanger ces dernières décennies ainsi que le rappelle Le Parisien. Une récurrence qui confine à la malédiction…

Drame de la rue Erlanger : le japonais cannibale

Près de 37 ans avant ce terrible incendie, la rue Erlanger a été le théâtre d’un sordide fait-divers. Au numéro 10 précisément, en juin 1981, le japonais Issei Sagawa, étudiant en littérature à la Sorbonne-Nouvelle, dévore une jeune Néérlandaise âgée de 24 ans.

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Il l’abat tout d’abord à l’aide d’une carabine avant de la découper petit à petit et de la manger pendant trois jours. A chaque étape du rituel morbide, le jeune homme de 32 ans prend une photo. Il tentera par la suite de se débarrasser du cadavre en l’abandonnant dans des valises au milieu du bois de Boulogne.

Lors de son procès, il a été jugé irresponsable puis placé en psychiatrie à Villejuif. Il est finalement extradé vers le Japon où il est de nouveau interné. Déclaré pourtant responsable par les experts japonais, le droit international prévoit qu’Issei Sagawa ne puisse cependant être rejugé au Japon. Il est libéré en 1985.

Consultant pour la télévision, acteur, objet de fascination pour psychiatre ou personnage central d’un documentaire Netflix, il vivrait aujourd’hui en toute discrétion.

Drame de la rue Erlanger : la mort de Mike Brant

Six ans avant qu’issei Sagawa ne commette son crime, la rue Erlanger a été au cœur d’un drame mêlant détresse humaine et star.

Le 25 avril 1975, le chanteur Mike Brant, rendu célèbre grâce à des tubes comme Laisse-moi t’aime ou Qui saura, se jette du 6e étage d’un immeuble situé au numéro 6 de l’artère parisienne.

L’homme meurt pendant son transport à l’hôpital.

Ce n’était pas la première fois que Mike Brant tentait de mettre fin à ses jours. Cinq mois plus tôt, le chanteur s’est jeté du cinquième étage d’un hôtel à Genève, en Suisse. Au troisième étage, il aurait réussi à se rattraper au balcon. Affectée par un traumatisme crânien et une double fracture de la jambe, la star avait finalement passé deux mois à l’hôpital.

Mike Brant est inhumé le 7 mai 1975 au cimetière de Camp David à Haïfa.