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La difficile enfance de Bernadette Chirac : une famille aristocrate et rigoriste ?
"J’étais trouillarde et timide. J’ai bien changé", explique Bernadette Chirac, née Bernadette Chodron de Courcel, dans les pages du livre éponyme d’Erwan L’Eléouet, publié aux éditions Fayard. Cette évolution, qu’elle détaille dans l’ouvrage, elle la doit à une éducation toute particulière. "Je n’aurais pas survécu si ma mère n’avait pas été dure comme ça avec moi. Quand je commence quelque chose, je ne lâche pas. Je suis quelqu’un de tenace", poursuit-elle.
Cette éducation pouvait même être violente parfois, comme le rappelle Closer, qui a pu consulter Bernadette Chirac, Les secrets d’une conquête. "Elle a toujours été élevée à la baguette", confirme d’ailleurs l’auteur. "Je me souviens que j’éternuais et ma mère me mettait une gifle en disant : ‘j’en étais sûre !’ Cela voulait dire : ‘Vous n’avez pas mis votre pull et vous avez attrapé froid’", raconte l’ancienne première dame.
Ce ne sont pas les seules fois où elle essuie les coups. "Si je n’avais pas suffisamment étudie, ma mère me grondait beaucoup et me donnait parfois des petits coups de règle sur les doigts", décrit-elle encore, parlant alors des leçons de piano qu’elle recevait régulièrement. Sa mère n’aimait pas non plus la voir pleurer, indique le tabloïd people.
Autre temps, autre mœurs ? Toujours est-il que Bernadette Chirac elle-même ne gouttait que peu à ce modèle d’éducation avant de finalement pardonner sa mère. "Elle m’a beaucoup reproché d’avoir été très sévère avec elle", a en effet reconnu Marguerite Chodron de Courcel. "Mais j’étais obligée. Il fallait que je fasse une fille élevée à la dure pour pouvoir s’en sortir", avait-elle assurée, sans convaincre tous ses proches. "Dans la famille, on avait aucun droit que des devoirs. Je pense en bien pire pour Bernadette, parce que soi-disant nous étions privilégiés", abonde une cousine.
La difficile enfance de Bernadette Chirac : les craintes nourries vis-à-vis de son père
L’ancienne première dame fait partie de cette génération de Françaises et de Français qui ont connu la Seconde guerre mondiale. En juin 1940, alors qu’elle n’a que 7 ans, sa mère est contrainte de quitter Port-Courcel, leur demeure familiale. Elle emmène sa fille avec elle. Les deux se réfugient chez le comte et la comtesse de Brondeau d’Urtières, les grands-parents de Bernadette.
Son père, militaire de profession, est capturé par les forces allemandes et envoyé à l’Oflag III C de Lübeck, rappelle Paris Match. L’enfant, qui y est très attachée, se referme rapidement sur elle-même au point de n’avoir que sa poupée pour confidente. Sa mère est suffisamment inquiète pour traverser la ligne de démarcation avec de faux papier et l’emmener dans un environnement moins pesant.