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Fonctionnaires, cheminots, postiers… Qui percevra une nouvelle prime exceptionnelle ?
Le 10 décembre, Emmanuel Macron a annoncé une prime exceptionnelle défiscalisée pour toutes les entreprises en mesure de l’accorder à leurs employés. Mais cette annonce concerne-t-elle la fonction publique ? Guillaume Pepy, P-DG de la SNCF, s’est en tout cas engagé à la verser à près de 100 000 de ses salariés. "On va jouer le jeu de cette mobilisation nationale pour le pouvoir d’achat, puisque dès le bulletin de paie de décembre, les salariés les plus modestes vont recevoir une prime de fin d’année supplémentaire", a-t-il assuré sur le plateau de Radio Classique.
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Dans le détail, cette prime devrait être de 400 euros "pour tous les salariés qui touchent jusqu’à 1,5 fois le Smic". Pour ceux percevant entre 1,5 et 2 Smic, la SNCF a prévu une enveloppe moins importante, à hauteur de 200 euros par personne. Au total, la mesure devrait coûter pas moins de 30 millions d’euros, rapporte Ouest France.
Les directions de La Poste et d’EDF ne se sont pas encore exprimées sur le sujet. En revanche, en théorie, les agents de la fonction publique ne devraient pas profiter. Une demande de prime aurait été formulée par la CFDT à l’attention du ministère du Travail, qui n’a pas donné suite.
Fonctionnaires : sont-ils les grands oubliés du quinquennat d’Emmanuel Macron ?
"Les annonces du chef de l’Etat laissent de côté les agents de la fonction publique, soit plus de cinq millions de personnes", assène Baptiste Talbot, secrétaire général de la Fédération CGT des services publics dans les colonnes du Parisien. De son point de vue, les fonctionnaires sont "les grands sacrifiés de ce gouvernement".
Car en plus de ne pas appliquer ses propres recommandations, Emmanuel Macron a aussi gelé le point d’indice, sur lequel est basé tout calcul de leur rémunération, depuis le début du quinquennat. Compte tenu de l’inflation, les agents de la fonction publique ont donc perdu du pouvoir d’achat ces dernières années.
Pire ! Comme le rappelle quotidien national, les fonctionnaires n’ont pas bénéficié de la hausse de la CSG qui pèse actuellement sur une partie des retraités. Déjà avant l’annonce de son annulation partielle, elle ne donnait pas lieu à une augmentation de leur rémunération…
Enfin, Emmanuel Macron a également décidé de reporter "à une date ultérieur" un discours portant sur la fonction publique. Il devait réunir, souligne Europe 1, 1 800 "managers publics", soit des préfets, des directeurs d’agences régionales de santé, des recteurs, entre autres. Il est supposé précéder le projet de loi sur la fonction publique, qui doit arriver au Parlement en début d’année prochaine.
Fonctionnaires : et si les annonces d’Emmanuel Macron leur coûtaient leurs postes ?
"Avec 10 milliards d’euros à trouver pour financer ces annonces, nous sommes une cible toute trouvée", estime d’ailleurs Baptiste Talbot qui redoute que la générosité du chef de l’Etat impacte très négativement leur travail. "Nous craignons des suppressions de moyens, de postes, ou un gel ad vitam aeternam du point d’indice", explique-t-il. Une analyse partagée par le syndicat Solidaires. "La fonction publique risque d’en payer le prix fort alors qu’il revient de veiller au maintien de la cohésion sociale et à la réduction des inégalités… Un comble", s’indigne d’ailleurs Gaëlle Martinez, déléguée générale Fonction Publique.
Toutefois, d’après les informations de Challenges, le gouvernement aurait prévu de s’attaquer d’abord aux entreprises : ces dernières pourraient devoir composer avec une baisse des cotisations sociales nettement moins élevée qu’initialement annoncée.
En effet, le gouvernement souhaiterait raboter de trois milliards le cadeau originellement prévu – 20 milliards de baisse – pour les entreprises pour éviter de sortir de son budget et perdre la maitrise du déficit. Elles bénéficieraient donc d’une baisse des charges de 17 milliards d’euros pour 2019.