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Une histoire d'amour ou une terrible emprise psychologique ? Voici la question posée par le tribunal concernant la relation peu conventionnelle entre un détenu et une surveillante en France. Une histoire qui a débuté en septembre et a pris fin en novembre 2019, rapporte Le Parisien.
Surveillante condamnée pour "remise illicite d'objets à un détenu"
La surveillante de prison, Audrey, a été jugée ce lundi 2 décembre 2019 en comparution immédiate par le tribunal correctionnel d'Argentan (Orne) pour "remise illicite d'objets à un détenu". La mère de famille a été condamnée à six mois de prison ferme.
En effet, la femme, âgée de 41 ans a remis cinq téléphones et trois cartes SIM au détenu lors de leur courte relation au sein de la prison d'Argentan. Pourtant, cet acte est strictement interdit.
À noter que l'homme de 37 ans avait auparavant été incarcéré pour viol et violences. Il a ensuite été à nouveau condamné pour recel, relaie le quotidien.
Le prisonnier lui fait sa déclaration, elle tombe amoureuse
Au départ, l'homme qui se prénomme Mohamed n'aurait fait que parler avec la surveillante de prison décrit comme étant une surveillante de prison "pimpante et enjouée", écrit Le Parisien.
Petit à petit, une relation amoureuse s'est créée entre les deux personnes, rapporte l'avocate d'Audrey.
Au retour des vacances d'été, l'individu lui aurait fait une déclaration d'amour. "Il m'a dit que je lui avais manqué. Il était prévenant, gentil… Le 13 septembre, il m'a dit qu'il m'aimait", explique la femme au cours de l'audience.
"Ma cliente a cru alors tomber amoureuse de lui", déclare son avocate au tribunal correctionnel.
Un contrôle permanent sur la surveillante de prison
Petit à petit, le détenu commence à exercer une influence sur son quotidien. Il lui demande d'abord d'abandonner sa teinture blonde. Audrey le fait sans discuter et se teint les cheveux en brun. Il lui demande ensuite de ne plus faire la bise à ses collègues masculins, ni même de faire un footing à l'heure du déjeuner.
Selon une source judiciaire, le prisonnier ne serait pas identifié comme étant une personne radicalisée, mais "sa vision de la religion musulmane peut se rapprocher de celle défendue par l'islam radical".
Ce contrôle permanent sur la mère de famille ne s'arrête pas là...
"Déboussolée et privée de sommeil régulier"
En dehors de ses heures de travail, elle porte tout le temps une oreillette reliée à son portable. L'homme ayant lui aussi un smartphone, la guide à distance pour rencontrer certains de ses contacts. Il lui demande aussi de retirer de l'argent et d'acheter des téléphones qu'il revend ensuite au sein du centre de détention, raconte Le Parisien.
Audrey s'est aussi rendue au moins à deux reprises en région parisienne. Une première fois à Argenteuil (Val-d'Oise) pour se convertir à l'islam et une deuxième fois, pour remettre une somme de 4 000 euros à un familier de Mohamed.
"Déboussolée et privée de sommeil régulier", d'après son avocate, elle quitte le foyer familial et demande le divorce à partir de la mi-novembre rapporte le quotidien régional.