Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Ces dernières semaines ont vu plusieurs marques de prêt-à-porter contraintes de mettre la clef sous la porte. En effet, vous ne pourrez malheureusement plus faire vos emplettes chez San Marino, Camaïeu ou encore Kookaï. Toutes les enseignes ne sont pas logées à la même… enseigne, les procédures enclenchées pour chacune d’entre elles varient : cessation de paiement pour certaines, redressement judiciaire pour d’autres, ou encore, plus radicalement, liquidation judiciaire, comme ce fût le cas pour Camaïeu.
D’après nos confrères de Capital, ces marques de prêt-à-porter de moyenne gamme se trouvent en difficulté depuis près de 10 ans maintenant. En effet, ce secteur a enchaîné les erreurs de stratégie, n’évoluant que très peu depuis son âge d’or, à savoir les années 90 et 2000. Il y a une vingtaine d’années de cela, ces enseignes auraient fait le choix de délocaliser leur production en Asie, un choix motivé par la perspective de faire des économies sur leur chaîne de production. Elles ont par conséquent été contraintes de prendre des engagements quantitatifs à long terme : alors que les chiffres de vente ne sont pas au rendez-vous, elles se trouvent donc dans l’impossibilité de faire machine arrière.
Fermetures en série : le prêt-à-porter de moyenne-gamme n’attire plus les investisseurs
Les marques en question ont donc été mises sous "perfusion" financière depuis le début de leur dégringolade : les investisseurs et les aides d’Etat les ont soutenues sur plusieurs années alors que le bilan ne s’améliorait pas. Elles se trouvent aujourd’hui sans repreneurs potentiels, qui n’y croient tout simplement plus. L’hécatombe n’est pas près de s’arrêter. Parmi les enseignes à risque, on retrouve les suivantes :
- Burton
- Promod
- le Comptoir des Cotonniers
- Princesse Tam-Tam
Les faillites de ces entreprises ont malheureusement des conséquences lourdes pour les Français. Les actionnaires ne devraient pas avoir trop de mal à se retourner, mais les salariés paient le prix fort : ils se retrouvent sur le carreau, sans emploi, alors que certains attestent de nombreuses années d’ancienneté dans leurs entreprises respectives. Gildas Minvielle, directeur de l’Observatoire économique de l’Institut français de la mode a décrit la situation à nos confrères : "En France, on compte 30.000 boutiques de prêt-à-porter au total, soit 200 à 300.000 salariés. Quand un réseau de magasins met la clé sous la porte, l’impact est considérable sur l'emploi."
Mais quelles sont les causes de cette chute libre ? Retrouvez-en 5 ci-dessous :