De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’Etat azerbaïdjanais poursuit en justice Elise Lucet et Laurent Richard, depuis la diffusion en septembre 2015 d’un reportage de Cash Investigation sur les voyages présidentiels français en Azerbaïdjan et au Kazakhstan. Elise Lucet avait ouvert l’émission de France 2 en qualifiant le régime azerbaïdjanais comme l’"une des dictatures les plus féroces au monde", a indiqué Reporters Sans Frontières (RSF) dans un communiqué.
Laurent Richard et son caméraman avaient été arrêtés à l’aéroport de Bakou après l'enregistrement du reportage, a précisé l'Obs. Plus tard, le reporteravait également accusé l'Azerbaïdjan d'être une "dictature" tout en qualifiant son président, Ilham Aliyev, de "despote", dans une émission de radio . Le procès en diffamation des deux journalistes doit s’ouvrir ce mardi 5 septembre devant le tribunal de Nanterre.
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Reporters sans frontières sera présent au procès
Plusieurs garants de la liberté d’expression seront présents au procès. Dans son communiqué, Reporters sans frontières a indiqué que Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de RSF, se tiendra à la barre pour défendre Elise Lucet et Laurent Richard. Les défenseurs des droits de l’homme, Leyla Yunus et Arif Yunus, ainsi que le journaliste azerbaïdjanais, Agil Khalil, exilé en France depuis 2008, se rendront également au procès.
“En traînant en justice deux journalistes français qui n’ont fait qu’user de leur liberté d’expression, le gouvernement azerbaïdjanais prouve son intolérance absolue à la critique", a déclaré dans le communiqué, Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF.
Selon Reporters sans frontières, c’est la première fois qu’un Etat étranger poursuit des journalistes devant les tribunaux français.
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