De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Difficile de démêler le faut du vrai dans l’affaire de la mort d’Elisa Pilarski, retrouvée mordue mortellement dans une forêt de l’Aisne. L’enquête se poursuit pour tenter de comprendre ce drame qui a eu lieu en novembre 2019, dans la forêt de Retz.
Christophe Ellul, le compagnon d’Elisa Pilarski, attend toujours les résultats des prélévements génétiques effectués sur plusieurs chiens, dont les siens. Alors que la piste Curtis est envisagée pour expliquer le décès de la jeune femme, lui n'y croit pas. Pourtant, certains éléments sèment le trouble.
Jeudi 5 mars, le journal Oise hebdo a révélé que Christophe Ellul aurait pu mentir sur des faits datant du printemps 2019. L’homme aurait caché la vérité sur une blessure d'Elisa Pilarski alors qu’elle essayait de séparer son chat de son chien. L’homme avait affirmé que sa compagne avait été mordue par le chat, alors que l'hebdomadaire semble montrer le contraire. "C’est impossible qu’un chat inflige une telle blessure", assure un médecin interrogé par le journal de l’Oise.
Mort d'Elisa Pilarski : "brouiller les pistes"
Pour son avocat, toutes ces révélations ne font pas avancer l’enquête, loin de là. "Tout ceci correspond à une manoeuvre destinée à brouiller les pistes et à nous éloigner de la véritable question du dossier qui est celle de la résolution de l'énigme sur la mort d’Elisa", dénonce alors Me Alexandre Novion, l’avocat de Christophe Ellul, dans les colonnes de Sud-Ouest. Il regrette par ailleurs le "parti-pris" et la "fixation" faite autour de son client.
Ce dernier continue de défendre fermement l'innocence de son chien. Il expliquait déjà à France 3, il y a quelques semaines, que "tout ceux qui connaissent Elisa et Curtis savent que c'était un duo qui marchait bien". Il poursuit depuis son plaidoyer sur les réseaux sociaux. Christophe Ellul assure alors "ne pas comprendre cet acharnement" envers son chien. "Quel est l’intérêt de le faire passer pour un monstre ?" interroge-t-il également.
Curtis : "On veut le présenter comme un animal dangereux"
Auprès de Sud-Ouest, le compagnon d’Elisa Pilarski critique aussi fermement les "conditions de détention" de Curtis dans une fourrière de Beauvais. Christophe Ellul justifie alors l’attitude agressive de son animal, qui aurait déjà mordu trois personnes, dont son maître, depuis la mort d’Elisa Pilarski. Pour lui, les conditions dans lesquelles Curtis est retenu sont responsables de cette agressivité.
"Il faut le changer de structure, c’est un être sensible qui doit bénéficier d’un lieu adapté. S’il doit être examiné par un comportementaliste, nous ne voulons pas que ce soit dans des conditions pareilles, car il est éloigné de tout contact humain, a perdu tous ses repères et n’est pas dans son état normal", assure le propriétaire de Curtis.
Pour lui, l’animal a été traumatisé par sa séquestration à la fourrière. "On veut le présenter comme un animal dangereux, or ce n’est pas le cas. Aujourd’hui c’est un animal traumatisé, je peux le voi r", assure-t-il à Sud-Ouest.
Mort d'Elisa Pilarski : en attente des résultats ADN
Me Alexandre Novion souhaiterait de son côté que l’on parle moins de son client et que l’enquête se concentre sur les résultats de l'autopsie, écrit Sud-Ouest. En effet, le décès d’Elisa Pilarski serait survenu consécutivement à "de multiples plaies dont les caractéristiques suggéreraient l’action d’un ou plusieurs chiens, au regard de la répartition des plaies, de leurs différences de morphologies et de leurs profondeurs, sans qu’il soit possible de dénombrer le nombre d’animaux en raison de nombreuses morsures intriqués dans une même zone", précisent les résultats de l’autopsie.
Par ailleurs, Me Alexandre Novion assure que "le corps a été découvert peu avant 14 heures et nous savons désormais que la chronologie des faits est compatible avec la présence des chiens de chasse". Ce dernier estime que les chiens de la chasse à cour pourraient être déclarés responsables : "Nous attendons avec impatience les résultats ADN qui seront connus en juin et ne pourront que privilégier la piste des chiens en groupe", poursuit l’avocat.