De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Plus d’un mois après la disparition de la petite Maëlys pendant une fête de mariage en Isère, Nordhal L. est toujours le principal suspect. Agé de 34 ans, cet ancien militaire reconverti en maître-chien a été mis en examen et placé en détention provisoire, mais continue de nier toute implication. L’Express a récemment eu accès au procès-verbal d’une de ses auditions par les deux juges chargés d’instruire l’affaire. Un document qui montre les incohérences dans ces explications, mais aussi sa volonté d’avoir "réponse à tout".
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"C'est une bêtise de ma part"
Alors qu’il était interrogé sur le déroulement de la fête du mariage et sur les circonstances dans lesquelles il a commencé à parler avec Maëlys, le suspect a affirmé : "Quand j’étais à table et qu’elle a vu la photo de mes chiens sur mon téléphone, j’ai parlé avec cette petite. C’était la première fois que je la voyais". Pour justifier la présence d’une trace ADN de la fillette à l’avant de son véhicule, il a par ailleurs expliqué : "J’avais ouvert côté passager. Je leur ai montré, le petit blond et Maëlys aussi, ça a duré 5-6 minutes". Une explication qui peine cependant à être prouvée. En effet, le petit garçon "blond" et "avec un ballon" qu’il a décrit n’a jamais pu être retrouvé, et aucune trace de son ADN n’a pas non plus été détectée dans le véhicule. Quant au fait qu’il a d’abord nié le fait que la fillette était montée dans son véhicule, il s’est justifié de cette manière : "C'est une bêtise de ma part. Sur le coup, pour moi, entendre qu'une petite a été enlevée et m'avait parlé, et que je l'avais fait monter dans ma voiture sans la forcer, ça m'a perturbé". Et celui-ci d’insister ensuite : "Je ne me rappelle pas l'avoir touchée, peut-être en l'aidant à descendre de la voiture car c'est une trois-portes. Je ne me rappelle pas l'avoir prise dans les bras".
Tandis que le suspect a quitté la soirée à plusieurs reprises, il a expliqué aux enquêteurs que l’une d’entre elles avait servi à ce qu’il retourne chez lui pour se changer. Pendant la fête, il aurait tâché son short blanc avec "du vin rouge et du vomi". Un vêtement qui n’a jamais été retrouvé et qu’il aurait jeté pour ne pas que sa mère, chez qui il vivait, "sache « (qu’il) boi(t) et condui(t) en même temps".
"Le fait de reparler, ça fait des flashes"
Puis, et alors que le lendemain de la disparition de Maëlys, le suspect a été filmé en train de laver sa voiture dans une station de lavage éloignée de chez lui pendant plus de deux heures, il a raconté que ce choix était motivé par la qualité de la "cire" qui serait "meilleure là-bas". A propos des endroits sur lesquels il a insistés pendant ce lavage, notamment le coffre de la voiture et le côté avant passager, il a entre autres dit avoir voulu retrouver la couleur d’origine de sa moquette et retirer des traces d’ongles sur la poignée, en vue de vendre son véhicule.
Puis, face aux incohérences de ces propos et à son récit qui s’étoffe et se précise à mesure que des éléments concrets lui sont exposés par les enquêteurs et les juges, Nordhal L. a invoqué le fait "qu’il y avait beaucoup d’alcool" et que "le fait de reparler, ça fait des flashes". "J’essaie de me rappeler des souvenirs de cette soirée au maximum", leur a-t-il cependant assuré.
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