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"Ce qu'a annoncé le président, ce n'est pas le déconfinement le 11 mai, c'est le confinement jusqu'au 11 mai", nuançait Christophe Castaner, rapidement après la dernière intervention du chef de l’État. Ce dernier, qui détaillait les modalités relatives à la prolongation des mesures de distanciation sociale, avait pourtant fait montre d'une prudence toute particulière : le terme de l'isolement, expliquait-il, "ne sera possible que si nous continuons d'être civiques, responsables, de respecter les règles et si la propagation du virus a continué de ralentir".
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Un objectif, donc, et non "une certitude" comme a pu le souligner le ministre de l'Intérieur. Lequel pourrait s'appliquer différemment selon les régions et les situations de tout un chacun rappelle d'ailleurs L'Internaute. Le président de la République souhaite, en effet, un déconfinement "progressif", dont certains des détails les plus essentiels doivent encore être précisés par l'équipe exécutive.
Une question demeure, cependant : si tout se passe comme prévu, faudra-t-il encore s'attendre à des contrôles ?
Les contrôles vont-ils continuer ?
A en croire le préfet de police du Rhône, interrogé par BFMTV, la réponse est toute trouvée : compte tenu du risque – bien réel – d'une d'une seconde vague de contamination au coronavirus Covid-19, les contrôles devraient continuer, y compris au terme du confinement. "Il faut rester prudent et l'oeil rivé sur les résultats en matière sanitaire, de façon à ce que nous ne compromettions pas les résultats obtenus", détaille-t-il.
"Évidemment, les gestes barrières devront être maintenus, il y aura toujours des contrôles", a-t-il précisé sans détailler les motifs susceptibles d'entraîner une verbalisation. Le tout, selon lui, est d'éviter un "appel d'air", ou des rues bondées...P
Deuxième vague de contamination : ce qu'il faut craindre
Dans l'immédiat, la croissance du coronavirus ralentit en France – ce qui signifie évidemment pas que le nombre de cas soit en diminution. Une situation qui se vérifie aussi dans le Rhône : le nombre de nouveaux cas constatés au quotidien est moins important qu'il ne pouvait l'être en début de semaine par exemple.
Pour autant, ces résultats positifs sont obtenus à l'aide du confinement. Sans ce dernier, la situation pourrait s'avérer différente, comme le craignent certains professionnels de la santé qui redoutent d'ores et déjà une seconde vague en cas de déconfinement survenu trop tôt. "Et là, on ne s'en remettra pas", s'inquiétait en effet le docteur Vincent Carret, interrogé par Var-Matin quelques heures avant les déclarations du président. "Le déconfinement, on ne le fait que quand une partie de la population est immunisée. Là, nous ne sommes même pas à 5%", poursuit-il.
Déconfinement : des millions de Français devront rester chez eux
Par ailleurs, si le déconfinement survient bel et bien le 11 mai 2020, cela ne signifie pas que vous serez mécaniquement en droit de sortir. En effet, ainsi que le rappelle LCI, 18 millions d'entre nous devront continuer à rester chez eux passé cette date butoir.
Il s'agit avant tout des personnes fragiles et vulnérables, parmi lesquelles figurent celles et ceux ayant plus de 65 ans, mais aussi les Françaises et les Français souffrant d'affection de longue durée. Les jeunes victimes de pathologies ou en situation d'obésité morbide sont également concernés.