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Début août, plus de 10 millions d'œufs contaminés au fipronil, une molécule utilisée pour éradiquer le pou rouge chez les poules, ont été retirés de la vente essentiellement aux Pays-Bas et en Allemagne. Après le Royaume-Uni, la Suède ou la Belgique, la France est touchée à son tour. Treize lots de ces œufs ont été livrés dans la Vienne et dans le Maine-et-Loire entre le 11 et le 26 juillet.
Le ministère de l’Agriculture a publié un communiqué lundi pour en informer le consommateur : "Les autorités européennes ont informé la France le 5 août en fin d'après-midi et le 6 août, que 13 lots d’œufs contaminés en provenance des Pays-Bas avaient été livrés à deux établissements de fabrication d’ovoproduits (…) des investigations sont menées dans ces établissements par les services de contrôles du ministère de l'Agriculture pour évaluer la situation (les produits concernés et leur destination) et bloquer les produits incriminés à des fins d'analyses."
"La présence de traces de fipronil ne constitue pas en soi un risque"
Dans ce même communiqué, le ministère de l’Agriculture se montre rassurant. Pour lui, "la présence de traces de fipronil ne constitue pas en soi un risque". Cependant les analyses en cours dans les deux établissements livrés, doivent déterminer si le taux de contamination présente un danger ou non à la consommation.
Mis sur le marché en 1993, l’utilisation du fipronil est depuis 2013, sévèrement réglementée. Le produit est interdit pour le traitement des animaux destinés à la consommation humaine. En grande quantité la substance est considérée comme "modérement toxique" pour l’homme par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le ministère de l’Agriculture n’est pour le moment pas en mesure de dire si des œufs contaminés se sont retrouvés dans le commerce. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a été saisie pour "pour obtenir un avis sur les risques pour la santé humaine liés à l'ingestion d'œufs ou de produits contaminés par le fipronil". Le ministère ajoute : "Seules les analyses engagées permettront de déterminer si le niveau de contamination de ces produits est susceptible de présenter un risque pour la consommation."
Interrogé par Le Parisien, Luc Multignier, directeur de recherches à l'Inserm reconnait que "le risque pour l'homme est modéré". Il ajoute : "En revanche, nous avions conclu à de possibles effets du fipronil sur la fonction thyroïdienne, en cas de contact prolongé avec cette molécule, pour des personnes, par exemple, professionnellement et continuellement exposées."
Des enquête pénales sont en cours aux Pays-Bas et en Belgique pour identifier les responsables de la mise sur le marché alimentaire du friponil. Elle viserait la société néerlandaise ChickFriend et le fournisseur belge Poultry-Vision.
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