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Temporiser. Telle est la stratégie établie par le gouvernement français dans sa lutte contre l'épidémie de Covid-19. Malgré la recrudescence des cas et la croissance des variants dans l'Hexagone, l'exécutif met tout en oeuvre pour éviter un nouveau confinement du territoire. Décision politique, économique mais aussi sociale, attendre fait désormais partie du mantra du gouvernement.
Dans les colonnes du Journal du Dimanche, le ministre des Solidarités et de la Santé explique ce choix risqué. "Le moindre mois, la moindre semaine, le moindre jour de confinement qu'on peut éviter aux Français, il faut qu'on le prenne. On le doit à nos commerçants, à nos artisans, aux PME et aux Français, pour qui c'est extrêmement difficile depuis près d'un an. On ne fait pas de pari avec la santé des Français, on fait des choix", déclare Olivier Véran.
Covid-19 : pas de reconfinement attendu pour le moment
Dans quelques heures, le ministre prendra la parole aux côtés de Jean Castex lors de la conférence de presse hebdomadaire du gouvernement. Selon les sources de BFMTV, il est encore peu probable que l'exécutif annonce un reconfinement à ce stade. À quelques jours des vacances de février, le locataire de Matignon compte inciter les citoyens à maintenir les efforts dans l'espoir d'éviter une troisième vague de l'épidémie. Et, de fait, le confinement. En outre, les thématiques du vaccin et du télétravail devraient être abordées. Pendant combien de temps encore l'exécutif espère-t-il repousser l'échéance ? Ce ne serait plus qu'une question de semaines...
Covid-19 : "Si on pouvait tenir sans confiner jusqu'à fin février, ce serait formidable"
Tension hospitalière, variants... Nombreux sont les paramètres qui ne dépendent pas de la seule responsabilité individuelle des Françaises et Français. "Si on pouvait tenir sans confiner jusqu'à mi-février voire fin février, ce serait formidable car fin février nous aurons vacciné 4 millions de personnes et nous serons alors dans une autre histoire", affirmait une source de l'Élysée à nos confrères de La Dépêche il y a une dizaine de jours. L'objectif du gouvernement, donc, serait de repousser l'échéance au moins jusqu'à fin février en espérant vacciner le plus grand nombre jusque-là. Pour rappel, le président de la République a notamment promis que tous les adultes français qui le souhaitent pourraient être vaccinés "d'ici la fin de l'été".
La période de fin février correspond également à celle où les variants devraient sévir, à en croire certains scientifiques...
Variants du Covid-19 : une situation "tendue" fin février ?
D'après BFMTV, les premiers résultats des enquêtes concernant la circulation des variants en France indiquent "que les variants représentent 14% des cas positifs en France" à ce jour. C'est une hausse exponentielle qui coïncide avec les déclarations du ministre des Solidarités et de la Santé d'il y a quelques jours. En effet, Olivier Véran abordait "une augmentation d'environ 50% par semaine, contre 70 à 100% à l'étranger dans les pays sans couvre-feu", écrit la chaîne d'information en continu. Un paramètre à surveiller, donc. Selon le même média, les scientifiques redoutent "une situation tendue fin février".