De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis le début de l'été, un nouveau vin corse fait fureur sur les tables d'apéritifs. Sa particularité ? Une robe d'un bleu lagon élégant, qui attire les curiosités des buveurs et esthètes en mal de découvertes. Les fabricants de cette boisson affirment que celle-ci est strictement naturelle.
Vin bleu : boisson révolutionnaire ou arnaque ?
La fabrication de ce vin et sa couleur spécifique seraient en effet le fruit d'un processus de vinification révolutionnaire. Les vendeurs de Vindigo vantent les mérites d'un "vin de la mer", présenté comme une "pure expression de la nature". Mais Le Parisien révèle que deux étudiantes en chimie de Toulouse se sont penchées sur la composition de la boisson. Le résultat de leur étude les a laissées pour le moins dubitatives.
Elles affirment ainsi que la couleur du vin bleu ne serait pas liée à un procédé naturel mais bien à la présence d'un colorant alimentaire, le E133, présent par exemple dans les bonbons schtroumpfs ou dans l'alcool antillais curaçao. On est loin d'un "processus de vinification révolutionnaire".
Un vin obtenu naturellement ne peut avoir qu'une couleur rouge, blanche ou rosée. Le vin bleu n'est donc pas si naturel que ça. Mais si vous en avez consommé, rassurez-vous, vous ne risquez rien. Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), cette boisson ne représente aucun risque sanitaire particulier.
Le fait de ne pas informer correctement le consommateur sur la composition d'un produit constitue néanmoins une fraude caractérisée. La présence du colorant E133 est également une entorse à la réglementation viticole. Le parquet d'Ajaccio a donc annoncé ce mercredi ouvrir une enquête pour "pratiques commerciales trompeuses", délit passible d'une peine maximum de 375 000 euros d'amende et de deux ans de prison. Les producteurs corses ont annoncé retirer de leur vin le colorant polémique.
Les producteurs contestent toute pratique malhonnête
Les frères Milanini, producteurs du vin bleu, démentent toutefois toute pratique déloyale. "Aujourd'hui, tout le monde nous regarde comme si nous étions des charlatans, ou des bandits, peste Sylvain, joint par Le Parisien. Mais nous travaillons honnêtement, et notre vin est issu d'un procédé particulier : nous vendangeons les raisins la nuit, nous rinçons les grappes à l'eau de mer, nous faisons macérer les grains avec des algues, et enfin nous stockons les bouteilles dans une grotte à l'abri de la lumière et de la chaleur", assure l'un des frères.
"La couleur bleue est naturelle mais nous avons dû la stabiliser avec une dose infime de E131, un colorant sous forme de sel minéral. Mais c'est du sel, ni plus ni moins ! Et sur les dizaines d'hectolitres de notre cuve, la dose d'E131 représente moins qu'un bonbon Schtroumpf !", peste-t-il. "Buvez un Aperol Spritz, il y a mille fois plus de colorants" !
En France, plus de quinze autres vins de ce type sont disponibles sur le marché.