De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Sa forme actuelle est apparue il y a près de deux mois. Le coronavirus de Wuhan, dont le nom officiel est pour l’instant 2019-nCoV, a fait 80 morts en Chine et contaminé plus de 2 700 personnes, selon les derniers chiffres officiels. D’abord concentré dans la ville de Wuhan, le virus s’est propagé au reste de la Chine et plusieurs cas ont été formellement identifiés dans de nombreux pays. Parmi eux, la France, où trois personnes ont été infectées par cette forme de coronavirus, à Paris et Bordeaux. Selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn, il s’agit de personnes qui ont voyagé en Chine ces dernières semaines. Elles avaient notamment séjourné à Wuhan, ville où est apparu le virus. Les scientifiques cherchent désormais à comprendre l’origine de celui-ci et comment il a été transmis à l’homme. Une chose est sûre, tout a commencé dans la ville de Wuhan, la sixième ville la plus peuplée de Chine.
Coronavirus : un marché chinois comme épicentre
Le virus 2019-nCoV se transmet bien de l’homme à l’homme par les voies respiratoires mais comment a-t-il été transmis à l’homme dans un premier temps ? Comme l’explique Le Parisien, les chercheurs font toujours face à plusieurs théories. L’une d’entre elles voudraient que l’animal à l’origine de la transmission soit la chauve-souris, une autre le serpent et une troisième la civette, comme ce fut le cas pour le Sras dans les années 2000. Dans le Journal of medical virology, publication scientifique, deux chercheurs insistent : "La confirmation de la présence d’un réservoir animal est essentielle pour l’intervention et la prévention de l’épidémie". Pour l’heure, la chauve-souris semble être la coupable idéale pour de nombreux scientifiques : deux autres virus issus de la famille du coronavirus ont été responsables de deux épidémies par le passé, le Sras et le Mers.
Si on ne sait pas encore exactement quel animal a transmis ce virus à l’homme, une chose est sûre, tout est parti du marché aux fruits de mer et de poissons de Huanan. Presque tous les premiers patients avaient fréquenté ce marché, qui a depuis été fermé. Problème ? Le marché de Huanan, s’il est spécialisé dans la vente de poissons et de fruits de mer, permet également à certains commerçants de vendre, sous le manteau, des espèces sauvages dont le commerce et la consommation sont interdits en Chine. Selon des photos postées sur Twitter, un commerce du marché proposait notamment à la vente des louveteaux et des civettes. Le "menu" pris en photo montre également la vente de paons, de serpents, de porc-épic ou encore de viande de chameau.
Les premières informations sur ce virus ont rapidement semé la panique en Chine, mais aussi dans d’autres pays où des cas d’infection ont été observés. Quels sont les symptômes de l’infection ? Quand doit-on s’inquiéter ?
Coronavirus : quels sont les symptômes de l’infection ?
Tout le monde n’est pas concerné par cette forme de coronavirus. Les premières personnes à devoir être vigilantes sont celles qui ont séjourné en Chine ces dernières semaines, plus particulièrement à Wuhan et sa région. Le temps d’incubation du virus s’échelonne de deux à quinze jours avec une moyenne de dix jours. Le gouvernement a mis en place un site dédié à l’épidémie, qui explique qu’"en l’état actuel des connaissances, les symptômes principaux sont la fièvre et des signes respiratoires de type toux ou essoufflement". "Dans les cas les plus sévères, la maladie peut entraîner un décès", est-il ajouté.
Certaines personnes sont plus à risque que d’autres, notamment celles "présentant des pathologies chroniques sous-jacente (détresse respiratoire, personnes fragiles, âgées…) qui présentent un risque plus élevé". Les symptômes du coronavirus s’apparentent à ceux de la grippe, il peut donc s’agir de fièvre, de maux de tête, de fatigue, de sueurs, de frissons. Comment se transmet le virus ?
Coronavirus : comment se transmet le virus ?
Le site du gouvernement dédié au 2019-nCoV explique que "l’hypothèse d’une zoonose (maladie transmise par les animaux) est privilégiée". "Compte tenu des nouveaux cas rapportés par les autorités sanitaires chinoises depuis le 19 janvier, la transmission interhumaine est aujourd’hui avérée", est-il ajouté. Comme l’explique l’Institut Pasteur de Lille sur son site, le virus se transmet "par voie aérienne, par contact direct avec des sécrétions ou par l’intermédiaire d’un objet contaminé". La maladie se transmettant par les postillons, les contacts étroits (moins d’un mètre), sont nécessaires pour transmettre la maladie entre deux personnes.
Le virus peut-il se transmettre par le biais d’un colis ? C’est ce que craignent certaines personnes après avoir vu un épisode des Simpson, dans lequel un livreur éternue sur un colis, avant de l’envoyer à son destinataire. Interrogé par BFMTV, un médecin explique que "ce risque est extrêmement faible, pour ne pas dire inexistant". "Il n’y a pas de raison de paniquer car l’infectiosité d’un virus diminue très rapidement, elle disparait quelques heures après que le virus se trouve hors du corps", ajoute-t-il auprès de la chaîne de télévision. Comme l’explique le site du gouvernement, aucune contamination par l’eau n’a, pour l’heure, été rapportée. Au moment de l’arrivée du virus en France, de nombreuses personnes, inquiètes, se sont rendues dans des pharmacies afin d’acheter des masques pour couvrir leur bouche. Est-il obligatoire d’en porter pour éviter d’être contaminé ?
Coronavirus : est-il obligatoire de porter un masque ?
Vendredi 24 janvier, après l’annonce de trois cas de coronavirus dans l’Hexagone, plusieurs pharmacies ont été en rupture de stock de masques chirurgicaux. Faut-il en porter, afin d’éviter la transmission du virus ? Interrogée sur ce sujet dimanche 26 janvier, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a expliqué "qu’aujourd’hui, il n’y a aucune indication à acheter des masques pour la population française". "Aujourd’hui, les masques bleus, qu’on appelle les masques chirurgicaux et qu’on voit sur les photos, sont des masques qu’il faut mettre quand on est malade pour éviter d’envoyer des microbes à son entourage", a précisé Agnès Buzyn.
Se voulant rassurante, la ministre de la Santé a ajouté que le pays avait "des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie". "Si un jour nous devions proposer à telle ou telle population ou personne à risque de porter des masques, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin", a conclu Agnès Buzyn.