Coronavirus : où se trouvent les "zones blanches" miraculées de France ?Certains départements comptabilisent moins de 10 cas AFP
Il existe des territoires, en France, dans lesquels peu de personnes contaminées au coronavirus Covid-19 sont recensées. Ces "zones blanches" résistent à la propagation du virus depuis son arrivée dans l'Hexagone.
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Comment expliquer qu’une partie du territoire français est peu touchée par la pandémie de coronavirus Covid-19 ? C’est, en effet, ce que semblent montrer les chiffres de Santé publique France, dévoilés ce vendredi 10 avril 2020, sur le nombre de cas en réanimation ou en soins intensifs et du nombre de décès par département, indique Le Parisien. Quatorze territoires, dont trois en outre-mer, comptabilisent seulement trois malades gravement atteints pour 100 000 habitants (Eure, Charente, Haute-Corse, Lozère, Dordogne, Alpes-de-Haute-Provence, Côtes-d'Armor, Lot-et-Garonne, Ariège, Gers, Deux-Sèvres, Guyane, La Réunion, Mayotte).

Si nous nous concentrons sur la valeur absolue, dix départements recensent au maximum cinq patients gravement atteints, tandis que les quatre autres en comptent entre six et dix, exception faite pour les Côtes-d'Armor, avec 12 malades. Avec aussi peu de personnes infectées, ces départements ont le plus faible ratio de décès en France. Sept départements déplorent moins d'un mort pour 100 000 habitants, alors que la moyenne nationale est de 10,4 morts pour 100 000 habitants. Certains ne comptent même aucun mort comme la Lozère, le Cantal, La Guyane et La Réunion.

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Une propagation inégale

La faible présence du coronavirus Covid-19 dans ces lieux s’explique par plusieurs points. Tout d’abord, la propagation du virus s’est fait de façon inégale à travers l’Hexagone. En effet, si ce dernier est présent sur l’ensemble du territoire aujourd’hui, les premiers cas ne sont pas apparus en même temps. Au lendemain de l’annonce du confinement, le 18 mars 2020, les douze départements de Nouvelle-Aquitaine comptaient entre zéro et quatre cas graves seulement. À titre de comparaison, Paris enregistrait le pire bilan avec 105 malades en réanimation.

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"Cela traduit la dynamique de l'épidémie, qui n'a pas explosé partout en France de la même façon et au même moment", explique l'épidémiologiste Rodolphe Thiebaut, professeur de santé publique à l'université de Bordeaux et directeur de recherche adjoint du centre Inserm Bordeaux Population Health. "Le confinement a permis de la freiner dans les départements où elle est arrivée plus tard".

Une observation simple peut également expliquer ces faibles chiffres de contamination.

Une densité de population moindre

Contrairement à la capitale, ces 19 départements concentrent une densité de population bien plus faible. Dans ces territoires ruraux, les épidémies vont moins se répandre, car la population y est moins entassée, informe Le Parisien.

Paris possède, quant à elle, une grande densité de personnes et d’évènements. S’il y avait davantage de concerts, ou de festivals dans un des départements faiblement touché, la propagation du coronavirus Covid-19 aurait été plus élevée.

Cependant, un élément vient relativiser ces chiffres...

Une forte capacité d’accueil

En effet, certains malades ont été pris en charge dans un département limitrophe de la même région. Les raisons sont dues à une incapacité d’accueil avec les nombreuses arrivées de patients gravement atteints en provenance d’Ile-de-France et du Grand-Est, deux zones extrêmement touchées.

La venue de personnes infectées augmente le risque que la population de ces "zones blanches" finisse par contracter le virus. C’est pour éviter ce scénario que les habitants s’appliquent à respecter les mesures de confinement, sans cesse répétées par le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.