De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Le jour où j'ai vu mon premier cliché, c'était le coup de foudre", se souvient Xavier Delorme, chasseur d’orages professionnel. Plus qu’un métier, cette activité est pour lui une véritable passion depuis l’enfance grâce à son père qui lui a enseigné comment prendre en photo les orages de nuit.
Depuis, Xavier Delorme parcourt plus de 36 000 kilomètres par an du début du printemps jusqu’à la fin de l’automne pour obtenir les plus beaux clichés possibles dans les meilleures conditions. Il se rend sur tout le territoire français et en particulier dans le Sud-Ouest et les Alpes-Maritimes, où les orages sont plus importants.
Une chasse en 3 temps
La première phase est la phase de prévision : "Elle débute à 10 jours, ce sont des tendances. A quelques jours du jour J, il faut étudier de nombreux modèles météo pour prévoir un scénario et ainsi un plan A et B", explique Xavier Delorme.
S’ensuit la seconde phase qui correspond à la chasse en elle-même. "La phase la plus critique car il faut ajuster sa prévision météo, affiner ses pans d'approche, regarder le temps qu'il fait à ce moment-là. Tout ceci se fait régulièrement entre deux pauses sur la route".
Puis le chasseur d’orages rentre chez lui et entame la dernière phase, celle du traitement des photos récoltées, qui constitue un travail à part entière.
A lire aussi - Orages : cinq questions sur les précautions à prendre contre la foudre
Un métier à risque
Traquer les orages n’est pas une activité de tout repos. Xavier Delorme peut en témoigner puisqu’il a bien failli être frappé par la foudre le 9 octobre 2014 non loin de Sisteron dans le Gard : "A peine les trépieds des appareils photos posés, j’ai entendu des craquements de plus en plus forts et proches. Un orage arrivait sur moi. Il fallait que je rentre dans le camion. J’ai essuyé une dernière fois les optiques des reflex. A peine ai-je mis un pied dans le camion, qu’un flash m'aveuglait avec un bruit métallique à faire froid dans le dos. (…) Je ne savais pas où il était tombé. C'est l’un des appareils photos qui me l’a dit : l'impact a touché un roseau à 50 mètres".
Pour éviter de se faire foudroyer, il est préférable de ne pas quitter son véhicule, même si le risque existe toujours. "J'évite les zones forestières car les fortes rafales de vent sous un orage peuvent se montrer soudaines et violentes", précise le chasseur expérimenté.
Les débutants qui souhaitent chasser les orages doivent donc faire très attention à la foudre. Xavier Delorme leur conseille de faire leurs premières photos de chez eux pour commencer par apprivoiser les réglages de l’appareil photo.