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Arc de Triomphe vandalisé, vitrines brisées, magasins pillés, mobilier urbain détruit... En marge des manifestations des "gilets jaunes" à Paris, de nombreuses dégradations ont été perpétrées. Et cela pourrait vous coûter très cher.

Combien vous allez payer pour les dégâts sur les Champs-Elysées : première estimation entre 3 et 4 millions d'euros

Si le montant exact des dégâts reste encore inconnu, il y a tout de même de premières estimations. Selon la mairie de Paris, le coût s’élève "entre 3 et 4 millions d’euros" pour les seuls "mobiliers urbains", rapporte Challenges. Une somme qui ne concerne que la manifestation de ce samedi 1er décembre qui s'est déroulée dans tout un pan de la Capitale.

Les dommages commis le 24 novembre dernier lors de la mobilisation des "gilets jaunes" sur les seuls Champs-Elysées, sont évalués à plus d’un millions d’euros, soit trois à quatre fois moins, indique Colombe Brossel, adjointe à la sécurité de la Ville de Paris, à BFMTV.

Ces quelques millions d’euros de dégradations en tout genre ne prennent pas en compte les actes de vandalisme commis à l’Arc de Triomphe, aux Tuilerie, dans les magasins ainsi que les destructions de voitures. Autant de dégâts qui vont venir alourdir la note, mais pour qui ?

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Champs-Elysées saccagés : qui va payer ?

Assurances, contribuables, particuliers… Qui va régler la facture ? Le coût des dégâts ne sera pas supporté uniquement par les contribuables parisiens, contrairement à l’idée que pourrait se faire les Français. "Ce sont eux, dans leur ensemble, quel que soit leur lieu de résidence, qui vont régler la note finale des débordements des ‘gilets jaunes’", explique Jean-Paul Pacracio, professeur agrégé des facultés de droit, à Ouest-France.

Dans de telles situations, le professeur de droit rappelle que "c’est un dispositif de responsabilité sans faute de l’État qui s’applique". Si c’est l’Etat qui paie, c’est donc par ricochet l’ensemble des contribuables français qui devront supporter ce coût. Et les assurances dans tout ça ?

"Les assureurs sont habilités à se retourner systématiquement contre l’État pour se faire indemniser des sommes versées à leurs clients, tandis que les commerçants sont habilités à exiger directement de l’État […] l’indemnisation de leurs pertes", précise Jean-Paul Pacracio.

En effet, selon l’article L. 211-10 du code de la Sécurité intérieure, "l’État est civilement responsable des dégâts et dommages résultant de crimes ou de délits commis à force ouverte ou par violence, par des attroupements et rassemblements, armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens".

Au montant des dégâts commis en marge des manifestations sur Paris s’ajoute toutes les dégradations perpétrées par les mouvements des "gilets jaunes" en région. Les actions non violentes auront elles aussi des répercutions à l’image des opérations péages gratuits. "Sont également prises en charge par le contribuable, via l’État, les pertes de recettes des sociétés d’autoroute occasionnées par des barrages de manifestants aux péages", indique l’enseignant en droit au journal local.