De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"C'est lamentable que, en situation de crise comme celle que nous vivons, on retrouve des échanges comme cela dans la presse". Selon Le Parisien, Emmanuel Macron était passablement énervé contre ses ministres... En effet, le chef de l’Etat a fait part de sa colère aux membres du gouvernement après la publication, dans la presse, d'une conversation entre plusieurs secrétaires d'Etat. C’est lors du Conseil des ministres, que le président de la République a tapé du poing sur la table pour recadrer ses secrétaires d’Etat, ce dimanche 29 mars, explique Le Point.
Un échange qui fait tache
Cette fameuse conversation s'est tenue sur la messagerie sécurisée utilisée par les membres du gouvernement, Télégram. Plusieurs ministres y ont évoqué le problème de la bande passante trop faible. "Je vous confirme qu'on limitera Netflix, Apple et YouTube, car ils prennent 25 % du réseau, mais en journée et pas le soir", déclarait ainsi la secrétaire d’Etat à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher. D’une discussion sur un sujet sérieux qui concerne tous les Français, la conversation a vite dérapé sur des sujets plus légers, comme la consommation de films pornographiques en hausse. Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique, expliquait qu'en Italie "le porno et les jeux en ligne ont explosé".
La secrétaire d’Etat à l'Économie répondait alors, d’un ton ironique : "En fait, si tu 'youpornes'à 22h30, ça gêne personne... Juste une question d'organisation…". Des échanges qui n’auraient pas fait parler s’ils étaient restés de l’ordre du privé. En découvrant ces messages, dévoilés par le Canard enchaîné, cetains les ont trouvés déplacés alors que le pays traverse une crise sanitaire sans précédent. Et le premier indigné est Emmanuel Macron, qui l’a bien fait savoir, explique Le Point. La semaine dernière, il a mis en garde son gouvernement : "On se souviendra de ceux qui n'ont pas été à la hauteur".
"Ca ne fait vraiment pas sérieux"
Lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron n'a donc pas hésité à dire aux concernés ce qu'il pensait de cette conversation. Interrogé par Le Parisien, un ministre confirme : "Ca ne fait vraiment pas sérieux. Surtout au moment où on subit les critiques sur la gestion de l'épidémie et qu'il faut coûte que coûte garder la confiance des Français". C'est en effet une période délicate pour l'exécutif : même si les courbes de popularité d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe sont en hausse, les Français n'ont pas confiance. Selon un sondage Elabe cité par le quotidien francilien, 73% des Français estiment que le pays n'est pas prêt face au coronavirus...
Des chiffres qui ont de quoi donner des sueurs froides à l'Elysée et dans les différents ministères. Surtout que ce dérapage n'est pas le premier et que le gouvernement doit faire face à de plus en plus de reproches...
Le gouvernement dans la tourmente ?
"Nous n'avons pas ignoré ces signaux". Emmanuel Macron s'est défendu, ce week-end, d'avoir tardé à réagir pour la France alors que le Covid-19 se répandait en Italie. Dans une interview donnée à plusieurs journaux italiens, le président de la République l'a affirmé : "Nous n'avons absolument pas ignoré ces signaux. J'ai abordé cette crise avec sérieux et gravité dès le début, lorsqu'elle s'est déclenchée en Chine". Pourtant, les griefs se multiplient à l'encontre de l'Elysée et de Matignon... Fallait-il vraiment maintenir le premier tour des élections municipales ? Des assesseurs, contaminés par le Covid-19, le reprochent désormais à l'exécutif. Des professionnels de santé, eux, alertent depuis plusieurs semaines sur l'absence de masques de protection et attendent des signes du gouvernement. Emmanuel Macron cherche à se poser en chef de "guerre" - terme qu'il a utilisé plusieurs fois - mais ces couacs à répétition ne lui facilitent pas la tâche.