Publié par Romain Luspot, le 01/04/2020

3 min de lecture
Ces photos choc des visages de soignants font le tour du mondeIls sont nombreux à être marqués de la sorte.abacapress
Le personnel soignant est en première ligne pour lutter contre la pandémie de coronavirus Covid-19. Avec les vagues de malades qui ne cessent d'arriver dans les hôpitaux, ils se trouvent rapidement sous l'eau. Un surmenage qui se lit sur leur visage.
Sommaire

Entre infirmiers, médecins, ou encore internes, tous partagent le même combat face au coronavirus Covid-19. Pour sensibiliser la population aux réels risques que représente le virus, et à l’effort que cela demande de soigner le flux de patients qui arrivent quotidiennement, de nombreux soignants, à travers le monde, se sont dévoilés, explique Cnews. Les selfies se multiplient pour témoigner d’un surmenage qui dure depuis maintenant plusieurs semaines. Regard cerné, traces rouges laissées par le masque de protection... Leurs visages sont marqués par l’ampleur de la crise sanitaire.

Vue de l’extérieur, il est possible que vous ayez du mal à réaliser le travail colossal que les centaines de milliers d’hôpitaux font un peu partout dans le monde. C’est dans cet optique que certains témoignent de leur vécu. Instagram, Facebook ou Twitter, les réseaux sociaux leur servent à réaliser leur autoportrait. Ils y décrivent leurs conditions de travail, leur expérience personnelle face aux virus, et les patients qu’ils ont pu rencontrer et/ou soigner.

Un soutien déjà très fort

Les difficultés rencontrées par les soignants ne sont, pour autant, pas inconnues du grand public. Un peu partout dans le monde, les citoyens montrent leur soutien de diverses façons. En France, par exemple, la population se donne rendez-vous, tous les soirs, à 20 heures, pour applaudir le corps médical pendant plusieurs minutes. A travers ce court moment, ils témoignent de leur solidarité à l’égard du personnel de santé.

La Tour Eiffel scintille, quant à elle, deux fois plus longtemps. Des manifestations de soutiens, il en existe énormément. C’est pourquoi, en plus d’un message de prévention et d’une image choc qui montre la réalité du monde hospitalier en ce moment, les soignants essaient aussi de porter un message tantôt positif, tantôt alarmant.

Vidéo du jour

Un message pour sa famille

Nicolas Sgarbi est l’un des soignants qui a décidé de dévoiler son visage. Après douze heures de travail acharné, ce médecin italien enlève son masque et ses lunettes de protection qu’il porte presque quotidiennement pour soigner ses patients. Il prend un selfie pour avertir sa femme qu’il rentrerait chez lui "légèrement" défiguré, explique-t-il à CNN. Il souhaite également montrer le selfie à sa fille pour qu’elle puisse constater ce moment qui a marqué la carrière de son père. "Je vais lui parler de ce moment", confie-t-il. "Je n’ai jamais rien vu de tel dans toute ma carrière".

De la prévention générale

Greetings from the front lines of COVID-19 at Johns Hopkins Hospital ICU! from r/pics

Sherry Dong, une infirmière de 25 ans de l’hôpital Johns Hopkins a, quant à elle, profité de la visibilité engendrée par son selfie pour faire passer un message. "Nos lecteurs devraient s’assurer qu’ils ne contribuent pas au problème croissant des pénuries de masques, de désinfectants, de gants... et envisager de faire un don aux hôpitaux locaux".

Avec ses collègues, ils soignent leurs patients équipés de protection allant de la tête aux pieds. Néanmoins, elle est bien consciente que tous ne disposent pas du même matériel, et appelle à un réapprovisionnement des stocks.

Un avertissement sur la situation qui se dégrade

[social_embed:www.instagram.com/p/B9gmYPLJFt_/?utm_source=ig_web_copy_link" data-pos="20" data-width="" data-height="">

D’autres sont, néanmoins, plus pessimistes. C’est le cas d’Alessia Bonari, une infirmière de Grosseto, en Italie, qui a publié une photo sur Instagram pour montrer aux citoyens, les conditions de travail qu’elle endure tous les jours. "Je suis physiquement fatiguée car les équipements de protections sont contraignants", informe-t-elle. "La blouse de laboratoire me fait transpirer et une fois habillée, je ne peux plus aller aux toilettes ou boire pendant six heures". La jeune femme est également fatigué psychologiquement avec les centaines de nouveaux arrivants chaque jour. Avec plus d’un million de"J’aime" sur sa photo, elle espère que les citoyens feront tout pour respecter les consignes de confinement et apporter leur soutien.