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Une semaine après la découverte d'une bombe artisanale dans le 16e arrondissement à Paris, trois hommes ont été placés en détention provisoire hier soir.  Mais qui sont-ils ?

Ils ont entre 28 et 30 ans et ils ont été mis en examen puis écroués conformément aux réquisitions du parquet de Paris après avoir été présentés à un juge antiterroriste... Trois hommes (Amine A., son cousin Sami B. et Aymen B), accusés d'avoir placé des bonbonnes de gaz équipées d'un dispositif de mise à feu dans le hall d'un immeuble du XVIe arrondissement la semaine dernière viennent donc d'être écroués. Selon les premiers éléments de l'enquête, deux sont nés en 1987. Le troisième, quant à lui, est un Tunisien né en 1985 et père de trois enfants. Parmi les faits qui leur sont reprochés, ils sont suspectés de "tentative d’assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste". Ce que les trois hommes ont nié puisqu'ils "ont contesté leur implication et refusé de répondre aux questions des enquêteurs", a rapporté le procureur de la République de Paris, François Molins.

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Deux sur trois "fichés S"

Tous les trois condamnés à plusieurs reprises par le passé pour différents faits, les suspects présumés sont par ailleurs fichés S. Tout du moins pour deux d'entre eux : à savoir Aymen B., "fiché S" depuis juillet 2016 en raison de son prosélytisme en faveur de l’organisation Etat islamique dont l'ADN a été retrouvé sur place, ainsi qu'Amine A., également "fiché S". Il est connu pour avoir été placé en garde à vue en 2013 dans le cadre d'un dossier lié à un groupuscule islamiste radical dissous en 2012.

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Sur la piste du trio...

Dans le détail, ce qui a mis les enquêteurs sur la piste des trois hommes c'est bien, en premier lieu, l'ADN d'Aymen B., 29 ans, né à Paris. Lequel avait, par ailleurs, également été confondu suite à l'achat effectué en 5 fois la veille de la tentative d'attentat de 21 litres d'essence. Des traces, dans l'un de ses téléphones, de la puce ayant tenté d'activer le dispositif ont, par ailleurs, été retrouvées. Au-delà de son prosélytisme pro-Daech, il avait été contrôlé en novembre 2016 sur la nationale 118 non loin de Paris alors qu'il faisait sa prière sur une bande d'arrêt d'urgence en compagnie d'Amine A., 30 ans.

De son côté, Sami B., 28 ans et cousin d'Aymen B. est suspecté d'avoir établi de nombreux contacts téléphoniques avec ces derniers. Les policiers ont également retrouvé chez lui du matériel ressemblant au dispositif. Ils sont parvenus a établir leur présence "dans le secteur de l'immeuble cible (...) dans la nuit du 24 ans au 25 septembre 2017, entre 23h30 et 00h30", a finalement indiqué le magistrat.

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