De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
130 morts, 413 blessés. Le soir du 13 novembre 2015, la France entière est plongée dans le deuil et la terreur suite aux six attaques terroristes qui ont frappé la capitale et sa périphérie. Près de six ans après les faits, l'ancien palais de justice de Paris s'apprête à accueillir un procès historique. Dans une salle conçue sur mesure pour cette audience sans précédent, vingt personnes seront jugées pour plusieurs crimes. Parmi eux, la participation à une association de malfaiteurs terroriste, la tentative de meurtre en bande organisée ou encore l'assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise collective visant à troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur.
Si le bilan humain s'élevait à 130 décès au lendemain des attentats de Paris, une 131ème victime a été reconnue comme telle plusieurs années après les faits. Il s'agit de Guillaume Valette, un jeune rescapé des attaques du Bataclan. D'après Le Parisien, le trentenaire s'est pendu le 19 novembre 2019, dans la chambre d'une clinique psychiatrique où il avait été admis quelques semaines plus tôt.
Un traumatisme psychique, conséquence des attentats du 13-Novembre
Guillaume a été détruit psychologiquement par les horreurs du 13 novembre 2015, bien qu'il n'ait pas été blessé physiquement lors des attaques. Il souffrait en effet d'un important état de stress post-traumatique, ainsi que d'une "dépression délirante", selon un médecin cité par le quotidien francilien. Selon France Inter, la victime était hantée par des souvenirs intrusifs : le bruit des mitraillettes, les corps ensanglantés, l'insoutenable attente, caché dans un placard du Bataclan. L'état de santé mentale de Guillaume s'est aggravé à l'été 2017 : anxieux, hypocondriaque, il n'avait jamais présenté de troubles psychiatriques avant les attentats de Paris. Dr Catherine Wong, psychiatre spécialisée dans la réparation juridique du dommage corporel, a estimé que le suicide de la victime résultat d'un traumatisme psychique, conséquence des attaques du 13 novembre 2015. D'après Le Parisien, la justice a officiellement reconnu le statut de victime directe des attentats à Guillaume Valette.