De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Pour vous escroquer votre argent, certains rois de l'arnaque sont prêts à tout, même à vous faire passer pour les auteurs d'actes abominables.
Ces dernières semaines, un système d'escroquerie, bien connu, a ainsi fait son retour dans les boîtes mails de plusieurs internautes français. Cette fois-ci, c'est le magazine Que Choisir qui appelle ses lecteurs à faire preuve de la plus grande prudence.
Le plan des malfaiteurs est en effet parfaitement rodé. Pour mettre la pression sur les victimes, les malfrats se font passer pour des membres de la brigade de protection des mineurs, une unité de la police spécialisée dans les affaires concernant les enfants.
Fausse brigade des mineurs : attention aux faux mails dont vous pourriez être le destinataire
Les potentiels piégés voient donc un jour apparaître dans leur boîte mail, un message qui leur est personnellement adressé. Ce dernier avertit son destinataire qu'il va faire des poursuites pour des faits de : "pédopornographie, pédophilie, exhibitionnisme, cyber pornographie et trafic sexuel".
Ces accusations sont évidemment fausses. Pour mettre la pression sur la victime, la soit-disant brigade des mineurs indique tout de même détenir des preuves que le destinataire a commis des actes répréhensibles par la loi.
"Les photos vidéos/dénudées de vous que vous envoyez aux mineurs ont été enregistrées par notre cybergendarme et constituent des preuves dans votre infraction". Dans la suite de la missive, l'internaute est ensuite invité "à se faire entendre par mail" et "à écrire ses justifications" afin "que les sanctions soient évaluées".
Que se passe-t-il ensuite ?
Fausse brigade des mineurs : des milliers d'euros réclamés
À la fin du faux mail, les malfrats font savoir à la victime qu'elle a "72 heures" pour se signaler. Face à la peur, certaines personnes qui n'ont rien à se reprocher prennent alors la décision de s'exécuter. Pour terroriser leur cible, les escrocs n'hésitent pas à affirmer que le dossier de faux délinquant sexuel va être "transmis au médias pour personne fichée au RNDS".
Une fois que l'internaute accepte de jouer le jeu des malfaiteurs, le piège se referme définitivement sur lui. Midi Libre explique ainsi que si le piégé contacte les faux policiers, "il est alors invité à régler une amende pouvant aller jusqu'à 18 000 euros". Dans le passé, plusieurs victimes ont déjà cédé à cet affreux chantage et ont versé la somme réclamée, faisait savoir France Info en février dernier.
Comment réagir si vous recevez ce genre de message ?
Fausse Brigade des mineurs : n'hésitez pas à signaler tout contenu suspect
Plusieurs personnes totalement innocentes se sont parfois résolues à payer la très importante somme d'argent exigée par les escrocs.
Si vous recevez aussi ce genre de message malveillant, il ne faut évidemment pas rentrer dans le jeu des malfrats malgré la gravité des accusations. Signalez plutôt leur cas sur la plateforme gouvernementale Internet.signalement.gouv.fr. "La police judiciaire parisienne rappelle qu'au cours de ses enquêtes, elle ne propose jamais de payer une amende", rappelait déjà France Info en février dernier.
Si vous pensez être une victime de cette arnaque, Midi Libre conseille également de contacter Info Escroqueries au 0 805 805 817 (numéro gratuit).