De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Les commerçants exploitent les travailleurs", scandaient récemment trois Gilets jaunes, venu manifester à Toulouse, ce samedi 16 mai 2020. Moins d'une semaine après les débuts du déconfinement, ces Françaises et ces Français drapés de chasuble n'ont pourtant pas été très bien accueillis, affirme La Dépêche, qui couvre l'information. Et pour cause ! Exaspérés, des commerçants locaux ont décidé de monter un contre-rassemblement. Ils sont donc "allés à la rencontre des Gilets jaunes toulousains dans un face à face tendu", expliquent nos confrères.
Ces derniers se refusent cependant à parler de manifestation. "On est restés peu nombreux et on a fait passer notre message. Maintenant, on retourne travailler, car on est vraiment heureux de rouvrir et de retrouver les Toulousains dans nos boutiques", ont-ils affirmé, après dispersion des rassemblement par les forces de l'ordre.
"Stop à l'irresponsabilité des usurpateurs en jaune", ont également asséné les commerçants, qui expliquent, exsangues, faire face à une situation des plus complexe.
"Nous, on n'en peut plus, on sort de deux mois de confinement, on est à l'agonie et tout ce qu'ils trouvent, c'est revenir en centre-ville", s'agace d'ailleurs l'un d'entre eux, installé à Victor Hugo. Un autre parle même de "virus en jaune", faisant évidemment référence au coronavirus Covid-19.
Le maire à choisi son camp
Jean-Luc Moudenc, originellement issu des rangs de l'UMP et qui a ensuite rejoint Les Républicains après la transformation du parti, fait peu de secret sur son camp. Le maire de Toulouse a en effet décidé de prendre le parti des commerçants qui, pour provoquer les Gilets jaunes, n'hésitent pas à clamer leur amour pour la police, dont les dérapages violents ont pourtant été plusieurs fois renseignés et documentés.
Il a donc tenu à faire acte de présence à l'occasion du rassemblement de ces artisans pour qui le mouvement des Gilets jaunes a "été récupéré des extrémistes qui sont contre tout, qui manifestent depuis 18 mois" et qui "viennent casser". Mais son soutien reste timide :
"Il connait notre désespoir. Nous vivons sous respirateur artificiel actuellement, avec des charges reportées, des prêts. Il est resté à l'écart, pour ne pas attiser les rancœurs", note d'ailleurs Jean-Marc Martinez, le président de la Fédération des commerçants.