
“Qui m’appelle encore ?”, vous êtes-vous sûrement demandé, en voyant un énième numéro inconnu tenter de vous joindre. Voici comment savoir qui est au bout du fil sans décrocher, en quelques secondes !
Le sonore remonte à mai 2009, dix mois seulement après l’arbitrage favorable à Bernard Tapie qui lui avait permis d’amasser 403 millions d’euros, dont 45 millions d'euros pour préjudice moral. Ces derniers n’étant pas soumis à l’impôt, il semblerait que l’homme d’affaire ait souhaité conserver le plus de millions possible en cherchant à réduire au maximum la somme qu'il devait verser au fisc.
Eric Woerth et Claude Guéant impliqués ?
Dans l’enregistrement, l’ancien président de l’Olympique de Marseille a même mentionné l’option de faire appel à Eric Woerth, alors ministre du Travail et le conseiller de l'Elysée, Claude Guéant pour parvenir à ses fins. Alors que l’ancien ministre de l’Intérieur a affirmé n’avoir eu aucun contact avec Bernard Tapie, la version de l’homme politique parallèlement impliqué dans une autre affaire financière serait ainsi mise à mal.
La bataille des chiffres
Alors que beaucoup de personnes, dont la ministre de l’Economie de l’époque, Christine Lagarde, évaluaient la fortune de Bernard Tapie suite à l’arbitrage à hauteur de 30 millions d’euros, il se pourrait que le montant réel soit huit à dix fois supérieur. La récente acquisition du groupe de presse Hersant pour 50 millions d’euros par l’homme d’affaires a par la suite contredit cette version. L’affaire devrait se décanter dans les jours à venir notamment dans le cas de l'ouverture d’une information judiciaire pour fraude fiscale.