De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Décidément, Mediapart adore les téléphones mal raccrochés. Après l’affaire Cahuzac, dévoilée au grand jour par le site internet à l’aide d’un enregistrement obtenu via le téléphone de Jérôme Cahuzac, c’est au tour de Bernard Tapie d’être victime de son téléphone. Le journaliste Laurent Mauduit a en effet publié ce lundi sur Mediapart l’enregistrement d’une conversation téléphonique entre Bernard Tapie et un interlocuteur non-identifié pour pouvoir payer le moins d'impôt possible sur les 403 millions d'euros reçus par l'homme d'affaires.
Le sonore remonte à mai 2009, dix mois seulement après l’arbitrage favorable à Bernard Tapie qui lui avait permis d’amasser 403 millions d’euros, dont 45 millions d'euros pour préjudice moral. Ces derniers n’étant pas soumis à l’impôt, il semblerait que l’homme d’affaire ait souhaité conserver le plus de millions possible en cherchant à réduire au maximum la somme qu'il devait verser au fisc.
Eric Woerth et Claude Guéant impliqués ?
Dans l’enregistrement, l’ancien président de l’Olympique de Marseille a même mentionné l’option de faire appel à Eric Woerth, alors ministre du Travail et le conseiller de l'Elysée, Claude Guéant pour parvenir à ses fins. Alors que l’ancien ministre de l’Intérieur a affirmé n’avoir eu aucun contact avec Bernard Tapie, la version de l’homme politique parallèlement impliqué dans une autre affaire financière serait ainsi mise à mal.
La bataille des chiffres
Alors que beaucoup de personnes, dont la ministre de l’Economie de l’époque, Christine Lagarde, évaluaient la fortune de Bernard Tapie suite à l’arbitrage à hauteur de 30 millions d’euros, il se pourrait que le montant réel soit huit à dix fois supérieur. La récente acquisition du groupe de presse Hersant pour 50 millions d’euros par l’homme d’affaires a par la suite contredit cette version. L’affaire devrait se décanter dans les jours à venir notamment dans le cas de l'ouverture d’une information judiciaire pour fraude fiscale.