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Bientôt quatre ans en prison. Jonathann Daval a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme Alexia Fouillot en octobre 2017, dans la ville de Gray (Haute-Saône), où ils vivaient tous les deux. Jugé en novembre 2020, le trentenaire est en réalité incarcéré depuis la fin du mois de janvier 2018, après ses aveux au bout de 48 heures de garde à vue. Alors qu'il avait endossé le rôle du veuf éploré pendant trois mois, le mari d'Alexia a brisé sa carapace et raconté ce qu'il s'était réellement passé cette nuit-là : une nouvelle dispute entre les époux après une soirée chez ses beaux-parents, les mots blessants entendus et les coups donnés à sa femme, avant de l'étrangler pendant quatre longues minutes.
Jonathann Daval : "Personne ne comprenait ce qu'il se passait"
S'il a avoué au bout de trois mois, Jonathann Daval était soupçonné dès le début par les gendarmes qui l'ont interrogé la première fois. En cette fin d'octobre 2017, le jeune homme vient signaler la disparition de sa femme qui n'est pas rentrée après son jogging, mais ne cache rien : il a des traces de griffures sur les bras après une dispute avec elle, ils ont des problèmes de couple et l'entente n'est vraiment pas au beau fixe. Pour les enquêteurs, il ne fait alors aucun doute que le mari est le principal suspect. Dans leur livre Je voulais qu'elle se taise (éditions Hugo Doc), Me Randall Schwerdorffer - l'avocat de Jonathann Daval - et le journaliste Frédéric Gilbert reviennent longuement sur les aveux du mari d'Alexia Fouillot et sur ses premiers moments en prison.
On apprend par exemple qu'il était incarcéré sous le nom de "Kévin", afin de le protéger, vu la médiatisation importante de l'affaire. Placé à l'isolement, Jonathann Daval a connu une perte de poids importante au début de son incarcération. Cité par Midi Libre, Me Schwerdorffer explique que son client a alors fondu de manière inexplicable et inexpliquée, malgré de nombreux examens réalisés. Alors que son client se nourrissait correctement, "personne ne comprenait au niveau médical ce qui se passait". "Il somatisait, c'est-à-dire qu'il n'a jamais eu aucune pathologie, aucune maladie mais on avait l'impression qu'il souffrait d'un cancer", ajoute l'avocat auprès du quotidien local.
Un an après sa condamnation et près de quatre ans après son incarcération, Jonathann Daval est désormais "très investi dans sa détention", explique son avocat à Planet. "Il essaie de commencer une reconstruction, car la page judiciaire est tournée, mais pas la page Alexia", conclut-il.