De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Jonathann Daval n'a pas encore livré tous ses secrets. En octobre 2017, Alexia Daval est portée disparue alors qu'elle est partie, selon son mari, faire un jogging. Son corps inanimé sera retrouvé quelques jours plus tard, à moitié calciné. À l'horreur de cette découverte s'ajoute la peine affichée de son époux, Jonathann Daval. Pendant plusieurs mois, ce dernier multiplie les hommages, participe à une marche silencieuse et prend la parole à plusieurs reprises pour partager sa douleur. Il est alors le mari meurtri, le veuf éploré en quête de vérité, jusqu'à son interpellation le 29 janvier 2018, trois mois après la mort de sa femme. Après 30 heures de garde à vue, Jonathann Daval avoue finalement avoir étranglé Alexia "par accident" et est mis en examen pour "meurtre sur conjoint".
Affaire Daval : confrontation entre la famille d'Alexia et Jonathann
Depuis, les rebondissements s'enchaînent dans cette affaire où tout s'est joué aussi bien dans le dossier que dans les médias. Quelques mois après ses aveux, le principal suspect nie finalement toute implication et avance la piste d'un "complot familial" mettant notamment en cause son beau-frère, le mari de la sœur d'Alexia Daval. La confrontation, demandée par les parents de la victime, est refusée. Finalement, la famille d'Alexia Daval obtient cette confrontation, un jour qui fera basculer le dossier, conduisant aux aveux définitifs de Jonathann Daval.
Plus de deux ans après les faits, la famille de la jeune femme est revenue sur cet épisode douloureux ce lundi 8 juin 2020. Invitée dans l'émission Ca commence aujourd'hui, elle a donné les détails de ce qui a finalement poussé le mari d'Alexia Daval aux aveux. Tout réside en une photo.
Affaire Daval : "J'ai amené une photo d'Alexia et de leur chat"
Devant Faustine Bollaert sur France 2, la mère d'Alexia, Isabelle Fouillot, s'est souvenue de cette journée particulière. "Il y a eu la confrontation de la première fois (…) J'étais ulcérée d'entendre dire que c'était un complot familial (…) Le nom de mon gendre Grégory était affiché partout, je trouvais ça d'une violence impossible quand on sait qu'on est innocents, victimes. Je me disais qu'il fallait absolument qu'il vienne sur ce mensonge horrible". "Quand je suis arrivée [le jour de la confrontation, NDLR] je lui ai dit ‘Bonjour Jonathann' comme si je l'avais vu la veille", ajoute la mère d'Alexia Daval. Elle décide ensuite de lui montrer une photo : "Je ne pouvais pas lui parler directement, donc j'ai amené une photo d'Alexia et de leur chat Happy. Je me suis dit qu'il l'avait quand même aimé, Happy". Cette photo aurait donc poussé Jonathann Daval à avouer le meurtre de sa femme. Isabelle Fouillot se souvient d'une phrase qu'elle prononcée en particulier.
Affaire Daval : "Il a craqué, il s'est mis à mes genoux"
Lors de cette confrontation, la mère d'Alexia Daval a obtenu un second aveu de son ancien gendre, comme elle l'a confirmé dans l'émission de France 2. "Au bout d'un certain temps le juge m'a laissée parler (…) J'avais lu une phrase qui disait que pour pardonner il fallait comprendre alors je lui ai simplement demandé qu'il fallait qu'il le dise, qu'il pourrait avancer dans sa vie et se reconstruire et donc il a craqué, il s'est mis à mes genoux", a-t-elle expliqué.
Dans le podcast "L'instant où" de BFMTV, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot sont de nouveau revenus sur le moment où Jonathann Daval a avoué le meurtre de sa femme. S'ils ont globalement tenu les mêmes propos qu'Isabelle face à Faustine Bollaert, les parents d'Alexia Daval ont ajouté quelques détails sur les événements et leur ressenti. "Moi, j'ai attendu presque 50 ans pour verser des larmes pour quelque chose. Et puis, maintenant, on n'arrête plus de pleurer…", confie le père de la victime en déclarant ensuite : "Nous, notre vie s'est arrêtée il y a deux ans".
Des propos forts qui montrent la détresse émotionelle dans laquelle se trouvent les deux parents. Isabelle Fouillot a ensuite évoqué la confrontation avec l'assassin de leur enfant qui a découlé sur un aveu de sa part. Ce n'est qu'en juin 2019, après plusieurs mois de mensonges, que Jonathann a avoué être également responsable de la crémation de sa femme. Pourquoi avoir menti autant de temps sur cet élément ? Cette question n'a, pour l'heure, pas de réponse.