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Les retraités ne font rien de leurs journées, ils n’ont plus de vie sexuelle et ne comprennent pas les nouvelles technologies… Vous en avez assez de ces stéréotypes ? Nous aussi ! Les anciens sont victimes de bien des préjugés, et les générations qui les précèdent n’y sont pas pour rien. Pour remédier à cela, Planet s’est rapproché des concernés pour leur demander quelles sont les phrases qu’ils ne souhaitent plus jamais entendre. Rosalie, d’abord, en a assez qu’on la pense inactive : “‘Tu as le temps !’, ‘Ça t’occupera !’ Comme si je n’avais rien à faire, alors qu’il me faudrait des journées de trente heures au moins !”, regrette-t-elle.
“Il faut penser à nos anciens”
D’autres retraités, de leur côté, n’apprécient pas les commentaires sur leur situation financière : “Les anciens sont plus riches que les jeunes”. Christiane explique : “Faux : normal, il nous a fallu toute une vie pour construire et posséder ce que nous avons. Viendra aux jeunes leur tour mais hélas ils veulent tout tout de suite : la maison avec tout le confort, toute la technologie, l'épargne, et surtout bien vivre sans se priver. Les anciens ont fait des efforts et ont eu beaucoup de patience pour mieux vivre !”, affirme-t-elle.
Retraitée elle aussi, Arthmael n’aime pas qu’on dise “Il faut penser à nos anciens et leur faciliter la vie”. “Non ! il faut demander aux anciens ce qui est le mieux pour eux et pour tout le monde. İl faut les associer aux décisions qui les concernent plutôt que de croire que les anciens attendent que l'on fasse quelque chose pour eux. Ils ont encore quelques facultés”, explique-t-elle.
Ces surnoms que les retraités n'apprécient pas
Arthmael a également du mal avec certains surnoms dont sont affublés ses semblables et de lui-même. “Nos petits vieux, nos aînés, nos anciens, les seniors…”, énumère-t-elle. “Nous ne sommes pas ‘vos’, nous ne sommes pas ‘petits’, (...) on n’ose pas dire vieux, il paraît que cela ne se fait pas. Je ne sais pas en vertu de quoi ce mot est à bannir, il existe, il n'est pas péjoratif je me trouve vieille comme autrefois je me trouvais jeune”, insiste-t-elle.
Arthmael regrette également les surnoms donnés par les soignants dans les hôpitaux, tels que “pépère” et “mémère”. “Nous restons des êtres humains qui continuent à penser qui avons eu des vies riches et actives et qui pouvons encore discuter d'égal à égal sans être avilis et rabaissés comme des assistés continuellement”, conclut-elle.