Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Assurance-vie, plan d’épargne retraite, anciens PERCO… De nombreux placements permettent, une fois venue la retraite, de connaître la douce vie du rentier. En effet, dans bien des cas, il est possible de profiter d’une rente à l’issue de sa cessation d’activité. Cependant, pour y parvenir, encore faut-il l’avoir anticipé ! Avant l’émergence du nouveau PER, âprement défendu par le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance pendant les débats sur la la loi PACTE, l’essentiel des produits d’investissement pensé pour la préparation de sa liquidation de droit débouchaient sur une rente, rappelle le magazine spécialisé Dossier Familial sur son site. Dorénavant, ce n’est plus la seule option.
Notons d’ailleurs qu’il existe plusieurs types de rente envisageables : la rente simple, la rente avec réversion, la rente avec annuité garantie, la rente par paliers ou la rente par dépendance. Toutes présentent différentes options, plus ou moins coûteuses, afin de personnaliser autant que faire se peut les conditions du versement. Chacune, cependant, implique la transformation du capital versé, qui ne sera plus accessible ensuite.
Rentes viagères : quelles sont les spécificités des différentes options ?
La rente viagère simple, souligne La Retraite en Clair, permet de toucher un revenu régulier jusqu’à la fin de sa vie. Les versements ne prennent fin qu’au décès. Plus elle est prise tôt, moins son montant sera élevé. La rente avec réversion, en revanche, permet aussi de protéger l’un de ses proches, désigné au moment de la sortie. Le choix n’est pas systématiquement limité au conjoint survivant.
La rente avec annuité garantie s'adresse à celles et ceux qui craignent un décès rapide après la conversion du capital. Même après le décès du bénéficiaire initial, elle sera donc encore versée jusqu’au terme des annuités garanties à un bénéficiaire précédemment identifié.
La rente par paliers, de son côté, permet de moduler les revenus perçus en fonction de son besoin et sur une durée définie. Il est donc possible d’augmenter ou de diminuer les sommes touchées. Enfin, la rente dépendance assure un complément de revenu majorée en cas de dépendance.
Comment faire pour toucher une rente après la retraite ?
Plusieurs produits d’épargne permettent de toucher une rente après la retraite. C’est le cas du nouveau PER, qui offre même la possibilité de sortir en capital ou en mix capital-rente, rappelle Le Point. Attention, précise Capital : ces compléments de revenus sont soumises au barème de l’impôt au même titre que les pensions de retraite. Ils bénéficient cependant d’un abattement de 10%, plafonné à 3 858 euros annuels.D’autres placements plus anciens, comme le PERP, le contrat Madelin ou le régime Préfon permettent aussi la sortie en rente, dans les mêmes conditions.
Si vous êtes propriétaire du compartiment collectif d’un PER - que l’on nomme aussi Pereco -, d’un Perco ou d’un contrat d’assurance-vie, le régime fiscal change. La sortie en rente est encore soumise au barème progressif de l'impôt sur le revenu, mais l’abattement est de 40%, si la sortie est réalisée entre 60 et 69 ans. Il n’est pas plafonné.
Rente après la retraite : avez-vous pensé au viager ?
Naturellement, rien de mieux pour percevoir une rente viagère… que d’opter pour le viager. En effet, il est tout à fait possible de convertir son propre patrimoine immobilier de sorte à compléter ses revenus. La vente en viager occupé permet de continuer à vivre dans son logis tout en percevant tous les mois un pan du prix du bien.
Ce genre d’opération n’est pas sans risque, tant pour l’acquéreur que pour le vendeur : le premier parie sur la mort du second qui, si elle arrive tardivement, peut venir gonfler le prix à payer pour finalement obtenir la maison mise en vente. Le second perd irrémédiablement un bien qu’il ou elle aurait pu léguer à ses héritiers… et prend le risque de le céder pour bien moins qu’il n’en vaut réellement en cas de décès prématuré. Soyez vigilants.