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Connaissez-vous la différence entre la retraite complémentaire et la retraite supplémentaire ? Si elles font souvent l’objet de confusion, elles n’ont strictement rien à voir l’une avec l’autre. La première fait partie des régimes de retraite obligatoires alors que l’autre est une mesure d’épargne facultative, servant à vous créer un complément de revenus, afin d’améliorer votre pension. Revenons sur ces notions en détail.
Retraite complémentaire : elle complémente la retraite de base
La retraite complémentaire est le second régime de retraite obligatoire, après la retraite de base, qui regroupe plusieurs régimes en fonction du statut professionnel de l’assuré :
- l’Assurance Retraite pour les salariés
- les agents non titulaires de la fonction publique (contractuels, vacataires)
- les artisans
- les commerçants et chefs d’entreprise depuis la disparition le 1er janvier 2018 du Régime social des indépendants (RSI)
- la Mutualité sociale agricole (MSA) pour les salariés et non-salariés agricoles (chefs d’exploitation, collaborateurs agricoles, aides familiaux)
- la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) pour les libéraux (médecins, notaires, architectes, dentistes, experts-comptables, pharmaciens, vétérinaires…)
La retraite complémentaire s’ajoute à la retraite de base, pour les salariés du secteur privé. Les régimes diffèrent aussi en fonction du statut professionnel, rappelle le site spécialisé toutsurmesfinances.com. Quels sont-ils ?
Retraite complémentaire : les salariés cotisent tous à l’Agirc-Arrco
L’ensemble des salariés et salariés agricoles cotisent automatiquement à l’Agirc-Arrco, régimes ayant fusionné le 1er janvier 2019. Le système, fondé sur la solidarité intergénérationnelle, fonctionne ainsi par le jeu des cotisations obligatoires.
D’un côté, se trouvent les agents non titularisés. Ils dépendent de l’Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques (Ircantec). Quant aux artisans et commerçants, ils sont affiliés au Régime complémentaire des indépendants (RCI). Les exploitants agricoles disposent enfin d’un régime complémentaire obligatoire (RCO), dirigé par la MSA. Les professions libérales se répartissent en 10 régimes complémentaires différents.
Quid de la retraite supplémentaire ?
Retraite supplémentaire : de l’épargne à long terme
La retraite supplémentaire, aussi nommée "surcomplémentaire", s’additionne aux retraites de base et complémentaires obligatoires. Bien que facultative, elle peut devenir obligatoire sous certaines conditions.
Lorsqu’une entreprise instaure un dispositif de retraite supplémentaire bien qu’elle n’y soit pas forcée, ses salariés se voient dans l’obligation d’y cotiser. Nous pouvons citer le cas des retraites supplémentaires à cotisations définies, plus connues sous le nom d’"article 83" en référence à l’article du Code général des impôts (CGI) qui les codifie. "Les rentes versées aux salariés retraités de l’entreprise sont financées par les cotisations des salariés en activité dans l’entreprise, ce qui équivaut à de la répartition. Les salariés actifs peuvent effectuer, à côté de leurs cotisations obligatoires, des versements facultatifs (ou « libres ») sur leur article 83, ce qui relève plutôt de la capitalisation", indique le site spécialisé. Les épargnants percevront alors leurs prestations une fois leurs droits à la retraite liquidés. La retraite supplémentaire est donc de l’épargne à long terme. Lorsqu’elle est individuelle - Préfon-Retraite pour les fonctionnaires et ex-agents publics ou Complément de retraite mutualiste (Corem) - elle reste facultative.
Quant au contrat de retraite Madelin, lancé en 1994, il est réservé aux travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, entrepreneurs, exploitants agricoles, professions libérales). Le PER fait aussi partie de l’épargne supplémentaire.
Tous ces produits proposent le versement de rentes viagères dès le départ à la retraite et jusqu’au décès. Les versements libres qui y sont effectués donnent droits à des déductions fiscales.