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Ils ont de quoi se frotter les mains. Compte tenu du mode de calcul de revalorisation des pensions complémentaires, bien des Françaises et des Français pourraient gagner plus d'argent dès le mois de novembre 2020. En effet, en mai 2019, les différents acteurs de l'Agirc-Arrco s'étaient mis d'accord sur le fait que les revenus des anciens salariés du privé devraient évoluer "au moins comme les prix à la consommation hors tabac", rappelle Capital. Et ce jusqu'en 2022 au moins.
Naturellement, le régime complémentaire a prévu des mécanismes spécifiques lui permettant, sous conditions, de ne pas respecter son engagement mais si tout se passe ainsi que prévu, les anciens salariés du privé dorénavant parti à la retraite devraient donc profiter d'une revalorisation note le mensuel spécialisé en économie. C'est en tout cas ce qui ressort de la dernière note de l'Insee, présentée le mercredi 17 juin : l'organisme juge que les prix, hors tabac devraient grimper de 0,1%.
Que représente une hausse de 0,1% des prix, concrètement ?
Fondamentalement, précise Capital, cela signifie que les pensions devraient théoriquement gonfler de 0,1% en novembre 2020. C'est une hausse moins importante que celle de l'année passée, fixée à 1%, qui s'explique par plusieurs facteurs, essentiellement liés aux nombreux impacts de la crise sanitaire sur l'économie française. Cela reste une augmentation.
"La chute des prix des produits pétroliers et des prix des services, en particulier, ceux des services de transport, affectés par les mesures de confinement", constituent un début d'explication précise l'Insee.
Et si l'augmentation était plus importante encore ?
Pour autant, assure Capital, il n'est pas impossible que l'augmentation soit plus intéressante encore.
En dehors des différents scénarios prévus par l'accord du 10 mai 2019, l'Agirc-Arrco se réserve toujours une marge de manoeuvre, actuellement fixée à 0,2 point. Par conséquent, il est possible que la hausse soit en faite réévaluée et soit plus importante.
Le mensuel évoque donc une revalorisation potentielle des pensions de 0,2 à 0,3%.
Par ailleurs, et quand bien même ce scénario semble peu probable, il importe aussi de rappeler que si l'inflation s'avère plus forte que l'évolution du salaire moyen par tête (SMPT), c'est ce deuxième indice qui prime.
Le risque d'un gel des pensions
Parmi les dispositifs que prévoit l'Agirc-Arrco, certains lui permettent aussi de ne pas avoir à revaloriser les pensions. En effet, en cas de grave difficultés financières, le régime peut s'affranchir du texte signé le 10 mai 2019 indique Capital.
Cependant, l'organisme ne peut pas décider d'un claquement de doigt qu'il est en difficulté financière. Cette situation est évidemment encadrée : il faut pour cela que ses réserves techniques n'excèdent pas le montant nécessaire pour financer 6 mois de prestations dans le modèle de fonctionnement prévu jusqu'à fin 2033.