De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La mesure du recul de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans ne cesse de faire débat dans la sphère politique et sociétale. "Parce que nous vivons plus longtemps il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard", a réaffirmé récemment Emmanuel Macron. Or, selon Gabrielle Siry-Houari, la porte-parole du Parti socialiste, ce raisonnement ne tient pas compte du taux d'activité des seniors. Celle qui juge la réforme des retraites "inutile et injuste", a d’ailleurs affirmé qu’une personne sur deux arrivant à l'âge de la retraite - soit 62 ans actuellement- ne travaille déjà plus. Ce chiffre est-il exact ?
Retraite : deux tiers des plus de 62 ans ne sont plus en activité
Comme le détaille le JDD, le chiffre est encore plus élevé qu’elle ne le pense. En effet, d’après un rapport de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) de mars 2019, deux tiers des plus de 62 ans ne sont plus en activité.
Si l’on se fie au dernier rapport, publié en mai 2021, on constate que 53,8% des 55-64 ans sont en emploi. En revanche, le chiffre tombe à 33,1% des 60-64 ans. Toutefois, ces dernières années, le taux d'emploi des seniors a bondi. La part des actifs a en effet augmenté chez les 55-59 ans, passant de 55% en 2003 à 73% en 2020. Les 60-64 ans ont même connu la plus forte progression sur cette période. Ils sont passés de 13% en 2003 à 33,1% en 2020.
Raison pour laquelle le chef de l’État entend poursuivre la réforme mère. Selon la socialiste, repousser l'âge de départ à la retraite pourrait affecter les caisses de l'assurance chômage qui verraient le nombre d’allocataires bondir. Elle craint également que la réforme accentue le déficit de l'Assurance maladie. Car, les seniors s'arrêtent plus souvent, et plus longtemps : 52 jours en moyenne pour les 55-59 ans. Il monte même à 76 jours, chez les plus de 60 ans.