De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Jean-Marc Ayrault ne ménage pas ses efforts pour rassurer les partenaires sociaux. Lundi, lors des consultations qui ont eu lieu à Matignon à ce sujet, le Premier ministre a en effet tenté de calmer le jeu et d’assurer aux principaux syndicats qu’il n’y aura "pas de baisse des pensions, pas de modification des calculs des retraites d’ici à 2020, pas d’accélération massive de la durée de cotisation, pas de modification des règles de calculs pour les fonctionnaires ou les régimes spéciaux".
Conscient que ce dossier est risqué pour le gouvernement et qu’il est indispensable de trouver 20 milliards d’euros d’ici 2020 pour financer le système des retraites,Vers une baisse du coût du travail ?Soucieux de contenter tout le monde, Jean-Marc Ayrault a même consenti à une baisse du coût du travail grâce à un allégement des charges. Une annonce qui n’a pas manqué de ravir le président du Medef Pierre Gataz. "Le Premier ministre nous a tendu la main" a-t-il ainsi commenté. Cette proposition nécessite toutefois qu’en contrepartie le Medef accepte une légère augmentation des cotisations retraites sur quatre ans.
La hausse de la CSG toujours pas confirméeMais comme le souligne Le Figaro, si le chef du gouvernement "a réussi à ‘contenter' à la fois syndicats et patronat, c’est aussi et surtout parce qu’il n’a pas abordé les sujets qui fâchent". Et tandis que Jean-Marc Ayrault s’est récemment engagé à ne pas toucher à la durée de cotisations des Français, il ne lui reste que peu d’outils pour récolter les 20 milliards d’euros nécessaires. Si la durée ne change pas, c’est donc le montant des cotisations qui pourrait être relevé ou la CSG qui pourrait être augmentée, ou bien même un peu les deux. Les arbitrages "ne sont pas faits" ont cependant assuré plusieurs leaders syndicaux lundi soir. La réforme des retraites doit passer en Conseil des ministres le 18 septembre prochain.