Partager :

Pension de réversion : les détails qui peuvent vous la sucrerIstock
La pension de réversion permet au conjoint survivant de percevoir une partie de la retraite du défunt. Cependant, plusieurs erreurs peuvent priver les veufs et veuves de cet avantage financier.

Lorsqu’un époux ou une épouse décède, une partie de sa pension de retraite peut être reversée au conjoint survivant sous certaines conditions. Ce dispositif, appelé pension de réversion, est versé par l’Assurance retraite de la Sécurité sociale si le défunt percevait ou aurait pu percevoir une retraite de base. 

Contrairement à une idée reçue, la pension de réversion n'est pas automatique : il faut en faire la demande. D’après Le Figaro, l'erreur la plus courante commise par les conjoints survivants est de déposer leur demande trop tôt. En effet, lors de l’instruction du dossier, la caisse de retraite examine les revenus du demandeur sur les trois mois précédant la demande. Si, durant cette période, les ressources du requérant dépassent le plafond fixé, la pension de réversion peut être refusée.

De plus, la réglementation impose un âge minimum de 55 ans pour pouvoir toucher cette pension. Pourtant, certains déposent leur demande sans respecter cette limite d'âge. Une perte de temps puisque la demande risque d'être refusée.

Ces motifs peuvent entraîner la suppression de la pension de réversion

Une autre erreur courante concerne l’impact des ressources sur la pension de réversion. C'est le cas de Sylvie, une retraitée de 67 ans, qui s’est vue supprimer la pension de réversion de son ex-mari de 368 € par mois qu’elle percevait depuis un an. 

La raison ? L’héritage qu’elle a reçu de ses parents a fait dépasser son plafond de ressources. "Il va passer à 31 € mensuels selon le courrier que m’a adressé la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse). Ma retraite de base est pourtant maigrichonne", s’est-elle indignée auprès de 60 Millions de consommateurs, mais le règlement est formel : toute ressource supplémentaire peut entraîner une réévaluation, voire la suppression de la pension de réversion.

Vidéo du jour

Au-delà des héritages, d'autres événements de la vie peuvent impacter le droit à la pension de réversion, comme un remariage ou une augmentation des revenus

Les règles à suivre pour éviter les mauvaises surprises

Afin de maximiser vos chances de percevoir la pension de réversion, suivez nos conseils :

  • Avant de déposer votre demande, assurez-vous que vos revenus des trois derniers mois n'excèdent pas le plafond en vigueur.
  • Mieux vaut attendre une baisse temporaire des ressources avant de déposer sa demande. Par ailleurs, la loi accorde un délai de 12 mois suivant le décès pour faire la demande avec effet rétroactif. Autrement dit, même en retardant sa demande, le conjoint survivant pourra percevoir la pension à compter du premier jour du mois suivant le décès. 
  • Tenez-vous informé des évolutions législatives. D’ici 2026, une réforme devrait modifier les règles de la pension de réversion, ce qui pourrait impacter de nombreux bénéficiaires. Anticiper ces changements permettra d’ajuster sa stratégie et de préserver ses droits.