De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Nouvelles révélations dans l’affaire Ferrand. D’après les informations de BFMTV, de l’argent public aurait bien servi à l’installation des Mutuelles de Bretagne dont Richard Ferrand a été le directeur général jusqu’à 2012, avant son entrée à l’Assemblée nationale. L'argent en question aurait financé l’installation des Mutuelles dans les locaux appartenant à Sandrine Doucen (la compagne du ministre) abritant un centre de soins pour personnes âgées à Brest. Les Mutuelles auraient récolté 55 000 euros de subventions entre 2011 et début 2013. Le parquet de Brest avait déjà lancé une enquête le 1er juin dernier concernant cette opération immobilière.
Plusieurs fonds publics ont été débloqués
Selon les documents récupérés par BFMTV, les Mutuelles de Bretagne ont adressé une première demande de subvention le 1er décembre dernier au Conseil général du Finistère pour la création d’une "nouvelle plateforme" demandant alors 300 000 euros. Le Conseil général accorde alors 15 000 euros. D’après le second document, le Conseil municipal de Brest débloque une subvention de 20 000 euros aux Mutuelles le 23 octobre 2012. En février 2013, le conseil municipal délivre la somme de 40 000 euros. Benjamin Grivaux, le porte-parole de La République en marche (LREM) avait pourtant assuré le 24 mai dernier à franceinfo qu'il n'y avait "pas (eu) d'argent public" dans cette opération immobilière.
"Admettons que ce soit le cas. En décembre 2011, Richard Ferrand ne siège plus au Conseil général. Il n’a jamais été membre du conseil municipal de Brest", a déclaré l’entourage de Richard Ferrand au média, réfutant tout conflit d’intérêts. Bien qu’il ne soit plus au Conseil général, il fait encore partie de la politique bretonne. Depuis 2010, il est président du groupe socialiste au Conseil régional de Bretagne.
"Ils servent à financer le mobilier"
L'entourage du ministre a aussi affirmé que l'argent avait été délivré aux Mutuelles de Bretagne et non à sa compagne : "Ce n’est pas la compagne de Richard Ferrand qui a bénéficié des subventions, c’est l’exploitant (les Mutuelles). Ces subventions sont au bénéfice des Mutuelles de Bretagne, elles ne sont pas au bénéfice du propriétaire bailleur." Et concernant l'utilisation de ces fonds publics. "Les fonds en question ne sont pas affectés aux locaux : ils servent à financer le mobilier, le matériel informatique, les armoires pour garder les médicaments à température", a ajouté son entourage.
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La semaine dernière le Canard Enchaîné avait révélé un contrat de bail entre les Mutuelles de Bretagne alors dirigées par le ministre de la Cohésion des territoires et une société civile immobilière (SCI) dénommée Saca détenue par Sandrine Doucen, la compagne de Richard Ferrand, pour la location d'un nouveau local pour un centre de soins.