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Le voilà indéniablement en campagne. Emmanuel Macron entend de nouveau solliciter la confiance des Françaises et des Français qui sont les seuls à pouvoir lui assurer un second mandat… et depuis que le président sortant a formellement fait l’annonce de ses ambitions élyséennes, il multiplie aussi les éclaircissements concernant son nouveau projet. Le candidat, à bien des égards, a changé de vision pour la France. En témoigne en effet sa nouvelle réforme des retraites sur laquelle s’est déjà attardé Planet.
Pour autant, force est de constater que certains sujets persistent et travaillent le chef de l’Etat de longue date. C’est le cas de la réforme du système social français, qu’il estime peu efficient en l’état actuel. Cela passe, a-t-il d’ores et déjà eu l’occasion d’expliquer, par la transformation de certaines des prestations sociales les plus connues de l’Hexagone : le revenu de solidarité active (RSA) ainsi que les aides personnelles au logement (APL). La prime d’activité, rappelle Dossier Familial après s’être penché en détail sur la question, compte également partie les coups de pouces concernés.
Prestations sociales : l’autre réforme d’Emmanuel Macron
Le 6 janvier 2022, le président de la République posait son postulat en vue d’un éventuel second quinquennat.
"Aucune de nos aides sociales ne fonctionnent avec les mêmes règles, la même définition de ressources. Les résultats, c’est qu’il faut bien le dire, peu de gens comprennent le système, ce qui alimente le non-recours", a-t-il ainsi déclaré, avant d'égrener le chapelet des autres effets néfastes de cet état de fait : "la défiance, la multiplication des expériences malheureuses". "Le gain au travail n’est jamais le même selon les prestations. Il varie selon qu’on est locataire ou propriétaire, pour donner un exemple", a-t-il encore insisté. Fort heureusement, après plusieurs années d’exercice du pouvoir, l’exécutif Macron a fini par trouver la solution.
RSA, APL… Que va faire Emmanuel Macron ?
Pour "sortir des centaines de milliers de personnes de la pauvreté", Emmanuel Macron parie donc sur la création d’un nouveau dispositif. Plus efficace que les précédentes aides sociales, ce dernier devrait en regrouper l’essentiel et en uniformiser les conditions d’accès.
"Avec une telle fusion, on poserait donc les bases d’un nouveau système social plus efficace, plus lisible et plus juste, parce qu’il reposerait sur une seule base ressources, qui permettrait de compter de la même façon les ressources des personnes", a-t-il expliqué.
Une idée ancienne, donc, que le président de la République défend depuis… septembre 2018. Il l’a d’ailleurs appelée "revenu universel d’activité (RUA)". En référence au projet de Benoît Hamon ?
Revenu universel d’activité : une fausse bonne idée ?
Pour l’économiste Jacques Bichot, d’obédience libérale, le revenu universel d’activité tel que prôné par Emmanuel Macron est une fausse bonne idée. Il s’en expliquait dans les colonnes du Figaro, quelques temps après la présentation initiale du projet.
"En termes de communication, la mesure présente plutôt bien. Mais si elle se limite à cela, alors elle est inutile", assénait-il d’abord, estimant que "le gouvernement aurait mieux fait de se concentrer sur une augmentation du nombre de conseillers Pôle emploi et d'agents en charge de l'aide à la réinsertion" dont il faudrait par ailleurs améliorer la formation. Et de conclure, sans appel : "Car si ceux dont c'est le travail d'aider les plus pauvres à se sortir de leur situation ne sont pas assez compétents et motivés, ce n'est pas une fusion des allocations qui améliorera les résultats".